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L’exception tunisienne : succès et limites du consensus

Crisis Group, organisation qui lutte pour éviter les conflits armés, vient de publier un nouveau rapport sur la situation en Tunisie intitulé : L’exception tunisienne : succès et limites du consensus. Il y est question de la nouvelle phase de transition par laquelle passe la Tunisie et de la question des élections à venir.



Après avoir vécue une crise politique pendant plusieurs mois, dans le courant de l’année 2013, la Tunisie a réussit à éviter le scénario du conflit et à mettre en place un consensus politique. L’enjeu principale de cette période, selon le rapport, serait de faire perdurer le consensus et de s’assurer de la tenue de prochaines élections.

Dans un premier temps Crisis group invite d’ailleurs les forces politiques à « envisager les scénarios les plus inattendus, s’entendre pour limiter le pouvoir des gagnants et garantir la sérénité des perdants. » Surtout que si une alliance se fait entre les deux principaux partis Ennahdha et Nidaa Tounes, les laissés pour compte seront nombreux.

Dans une deuxième partie le rapport tire les Leçons de la sortie de crise. La peur de la violence, alors qu’en Egypte le président islamiste élu été renversé par l’armée; l’absence de force capable de prendre le dessus ; la forte présence de la société civile et le rôle joué par la communauté internationale ont permis à la Tunisie de voir sa scène politique se pacifier et trouver un terrain d’entente.

Reste maintenant à « Restaurer la confiance et préparer les élections ». Si la lutte directe entre islamistes et séculiers n’est plus visible, les luttes d’influence continuent et chaque camp prépare les prochaines élections. Il n’existe pas « d’entente solide » entre les deux camps, comme l’explique le rapport. Et l’un des points de bataille sont les nominations faites par le gouvernement nadhaoui à des postes clefs, afin de garder une main sur le système.

Ensuite le rapport s’interroge en dernière partie sur les prochaines élections : Un scrutin à risque ? Compromis entre les deux forces politiques ou risque de polarisation, les deux scénarios sont plausibles.

Le rapport se conclue en rappelant l’importance du rôle de l’ISIE pour permettre aux élections de se dérouler normalement ainsi qu’en soulignant la nécessite de voir se prolonger le consensus, pour que la période de transition puisse être menée à bien.

Sana Sbouai


slateafrique

Jeudi 26 Juin 2014 - 01:49


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