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La Mauritanie rompt "complètement" ses relations avec Israël


Etablies par l’ancien président mauritanien Maouiya Ould Sid’Ahmed Ould Taya en 1999, sous des pressions exercées par des puissances occidentales, les relations diplomatiques entre la Mauritanie et Israël ont suscité beaucoup de controverses dans ce pays musulman à 100% situé à l’extrémité du Maghreb Arabe.



La Mauritanie rompt "complètement" ses relations avec Israël
Elles demeureront jusqu’en janvier 2009, quand l’actuel président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avait décidé d’annoncer leur "gel" à Doha, mais cela n’avait pour autant pas empêché l’opposition d’interroger le régime sur le vrai sens donnée à cette rupture. Au moment de leur établissement, ces relations de la Mauritanie avec Israël ont été contestées par l’élite politique arabo- musulmane du pays, mais aussi sévèrement critiquées par toute la classe politique, pour le non-sens qu’elles constituaient. Car, le pays ne tirait aucun avantage économique ou politique de ces relations, dont l’établissement a beaucoup contribué à entamer l’ image de la Mauritanie dans le monde musulman.

Pour Taya, l’artisan réel de cette "liaison dangereuse", il s’agit du choix d’un Etat qui ne peut "être plus royaliste que le roi". Il avait souvent ainsi fait allusion aux pourparlers entre l’ autorité palestinienne et Israël. De toute l’histoire de la diplomatie mauritanienne, jamais une relation n’a été aussi contestée que celle-là.

La présence, en plein coeur de Nouakchott de la bannière de l’ étoile de David a interpelé plus d’un Mauritanien. Elle constituera un talon d’Achille pour le régime de Taya (1984-2005), jusqu’à sa chute en 2005, après la tentative de putsch échouée de 2003. Nombre d’officiers ayant participé au coup de force de 2003 avouerons, plus tard, avoir été motivés par "la honte" que représentait, à leur yeux, la présence d’une ambassade d’Israël à Nouakchott.

Après la destitution en 2005 de Taya, le chef de la junte au pouvoir, le colonel Ely Ould Mohamed Vall avait fait un black-out sur cette question.

Après la transition de 2005 à 2007, le président Sidi Ould Ceikh Abdallahi, promettra, dans son discours d’investiture que la question des relations diplomatiques entre la Mauritanie et l’Etat hébreu sera soumise à l’examen des deux chambres du Parlement. Chose qui ne sera jamais faite jusqu’au départ de Ould cheikh Abdallahi, après le coup d’Etat du 6 août 2008 qui va inaugurer une crise politique dans le pays.

En 2007, la présence de l’ambassade d’Israël a fait l’objet de menace proférées par les groupes armés d’Al-Qaïda, avant qu’elle ne soit, au cours de la même année, dans une opération commando, qui sera réclamée par Al-Qaïda au Maghreb Islamique.

Plusieurs marches dirigées par des imams du pays seront organisées à Nouakchott contre la violence terroriste, mais aussi contre la présence de l’ambassade d’Israël en Mauritanie.

Ce sera en janvier 2009, au cours du sommet arabe de Doha que le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz va proclamer "le gel des relations avec Israël", à un moment où son pays traversait une crise institutionnel née du putch ayant déposé Ould cheikh Abdallahi.

Cette décision du général (il était encore en uniforme) avait été saluée et ovationnée par le monde musulman. Un accueil triomphal avait été réservé à Aziz à son retour à la capitale qatarie.

La proclamation du "gel" de ces relations par le président Aziz n’avait, semble-t-il, pas convaincu les dirigeants de l’opposition qui, à chaque occasion, demandaient au président de s’expliquer sur le caractère et la portée de sa décision envers Israël.

Jusqu’à jeudi dernier, ces interpellations de l’opposition avaient continué, quand le président de l’Assemblée nationale Messaoud Ould Boulkheir s’était demandé : " pourquoi Aziz ne voudrait-il pas s’expliquer sur le gel des relations avec Israël ? Était-ce là une manière de tromper l’opinion publique ?"

C’est le samedi 20 mars, au cours d’un meeting des partis de la majorité , que Mme Naha Mint Mouknass, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, est intervenue pour couper l’ herbe sous les pieds de l’opposition en proclament : "La Mauritanie a décidé de rompre complètement ses relations avec Israël".

Cette déclaration a mis fin à toute équivoque ou spéculation sur l’éventualité d’une relance des relations diplomatiques entre la Mauritanie et Israël, depuis que le bulldozer a dégagé en janvier 2009 les fortifications qui entouraient ce qui était, l’ambassade d’Israël en Mauritanie

Afriscoop

Lundi 22 Mars 2010 - 16:38


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