Va-t-on assister au grand retour de l’Afrique du Sud dans les Grands Lacs ? Depuis l’arrivée du pouvoir de Cyril Ramaphosa, Pretoria ambitionne de retrouver son influence. L'Afrique du Sud souhaiterait notamment s'investir sur le dossier de la République démocratique du Congo. Mais comme en témoigne le veto de Kinshasa face à la venue de l'ancien président Mbeki, ce n'est pas gagné.
Thabo Mbeki est considéré comme l’un des artisans de la transition en RDC, un « ami du Congo », dit l'analyste Stephanie Wolters, directrice de la section « prévention des conflits » à l'Institut des études de sécurité en Afrique du Sud (ISS). « Refuser Thabo Mbeki, c’est se fermer toutes les portes », estime-t-elle. Le conseiller diplomatique du président Kabila confirme que cette proposition a été rejetée. Mais Barnabé Kikaya assure que c’est une « vieille histoire ».
Comment expliquer qu'à l’issue du sommet de la SADC, alors que les chefs d’Etat congolais et sud-africain se sont vus pendant trois jours, la présidence sud-africaine confirme à deux médias sud-africains que M. Mbeki sera son envoyé spécial à Kinshasa, avant de se rétracter lundi matin ? Et que le porte-parole du gouvernement congolais confirme d’abord cette nomination avant de faire lui aussi machine arrière ?
C’est vrai que la RDC avait par le passé refusé d’autres envoyés spéciaux comme celui de la SADC, au motif que le pays ne les acceptait plus. C’est ce que, une fois les violons accordés, Kinshasa réitère aujourd’hui. « En tout cas, c’est humiliant pour l’Afrique du Sud de voir son émissaire rejeté publiquement », dit un expert.
Ce dont il faut peut-être se souvenir, c'est que pendant le sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a fait partie des chefs d’Etat qui ont poussé Joseph Kabila à faire un discours d’adieux. Il est aussi celui qui s’est amusé, à la tribune, de la réticence de son homologue congolais à dire qu’il passait la main.
Thabo Mbeki est considéré comme l’un des artisans de la transition en RDC, un « ami du Congo », dit l'analyste Stephanie Wolters, directrice de la section « prévention des conflits » à l'Institut des études de sécurité en Afrique du Sud (ISS). « Refuser Thabo Mbeki, c’est se fermer toutes les portes », estime-t-elle. Le conseiller diplomatique du président Kabila confirme que cette proposition a été rejetée. Mais Barnabé Kikaya assure que c’est une « vieille histoire ».
Comment expliquer qu'à l’issue du sommet de la SADC, alors que les chefs d’Etat congolais et sud-africain se sont vus pendant trois jours, la présidence sud-africaine confirme à deux médias sud-africains que M. Mbeki sera son envoyé spécial à Kinshasa, avant de se rétracter lundi matin ? Et que le porte-parole du gouvernement congolais confirme d’abord cette nomination avant de faire lui aussi machine arrière ?
C’est vrai que la RDC avait par le passé refusé d’autres envoyés spéciaux comme celui de la SADC, au motif que le pays ne les acceptait plus. C’est ce que, une fois les violons accordés, Kinshasa réitère aujourd’hui. « En tout cas, c’est humiliant pour l’Afrique du Sud de voir son émissaire rejeté publiquement », dit un expert.
Ce dont il faut peut-être se souvenir, c'est que pendant le sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a fait partie des chefs d’Etat qui ont poussé Joseph Kabila à faire un discours d’adieux. Il est aussi celui qui s’est amusé, à la tribune, de la réticence de son homologue congolais à dire qu’il passait la main.
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