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La crise sanitaire pourrait anéantir les perspectives économiques du Sénégal



La crise sanitaire pourrait anéantir les perspectives économiques du Sénégal
Selon l'indice mondial de sécurité sanitaire 2019, le Sénégal se situe au 95e rang mondial sur 195 pays en termes de préparation pour faire face à une épidémie. Son score de 37,9 sur 100 s'avère inférieur à la moyenne mondiale de 40,2 sur 100. Il est tiré vers le bas par des insuffisances en matières de détection et de lutte contre les infections ainsi qu'en matière d'équipements.

En cas d'accélération de l'épidémie, des tensions importantes pourraient apparaître au sein du système de santé, prévient la Banque africaine de développement (Bad).

D'après le rapport, le Sénégal a réalisé de bonnes performances au cours des deux dernières années en termes de croissance, et les perspectives pour 2020 et 2021 s'avèrent favorables. La crise pandémique actuelle pourrait réduire ces perspectives a néant. Sans toutefois tomber en récession, le Sénégal perdait 4 à 6,7 points de pourcentage de croissance du PIB, en raison du ralentissement prévu de l'activité touristique (-60%) et du transport (-9%).

Le pays subirait en outre une diminution de l'investissement (-3%) suite a une chute de l'investissement public, de l'investissement direct étranger, et des envois d'argent de la diaspora, car l'épidémie a eu un impact puissant sur les pays d'accueil (France, Espagne, Italie, États-Unis). 

Ainsi, le PIB réel en 2020 augmenterait de 2,8% si la pandémie ralentit d'ici juillet (scénario de base) et de seulement 0,1%, si elle se poursuit jusqu'en décembre (scénario pessimiste). Par rapport aux prévisions, le déficit public devrait au moins doubler en 2020 en raison de la baisse des recettes (208 milliards FCFA) due au ralentissement de l'activité économique et des dépenses élevées (8%) non prévue dans le budget.

Le déficit de financement supplémentaire de 481 milliards FCFA qui en résulterait devrait être essentiellement comblé par des financements extérieurs. La dette publique devrait passer de 64% du PIB en 2019 à 67% en 2020. Le déficit courant devrait rester relativement stable en raison de la réduction des importations (-7,9%). L'inflation devait connaître une hausse limitée grâce à l'assouplissement de la politique monétaire et à la fermeture des frontières.


Jeudi 9 Juillet 2020 - 10:51


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