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La police espagnole fixe des quotas d'arrestation de clandestins

Les services de police du quartier madrilène de Vallecas se sont vu imposer des objectifs chiffrés d'arrestations d'immigrés clandestins et ont reçu pour consigne de se concentrer sur les Marocains, révèlent les médias espagnols.



La révélation de ces directives a suscité un tollé parmi les associations de défense des immigrés, qui craignent que des personnes soient harcelées en raison de leur apparence physique.

Face à la sévère hausse du chômage en Espagne, le gouvernement tente de réduire l'immigration, revenant ainsi sur ce qui fut l'une des politiques migratoires les plus ouvertes d'Europe.

"Cela n'est pas digne d'un Etat de droit. La police ne peut pas fixer de quotas pour arrêter des Marocains", a dénoncé Kamal Rahmouni, président de l'Association des travailleurs immigrés marocains.

La police nationale espagnole a confirmé l'existence d'ordres fixant des objectifs sur les arrestations d'étrangers.

"Ces directives ont été établies en fonction de la population et du taux de criminalité de chaque quartier, dans le strict respect des lois sur l'immigration, qui obligent la police à sanctionner l'immigration illégale", affirme un communiqué des forces de l'ordre.

La télévision espagnole a montré un document, présenté comme une note interne demandant aux officiers du quartier de Vallecas d'arrêter au minimum 35 étrangers sans visa par mois.

Selon ce document, priorité doit être donnée à l'arrestation de Marocains, ces derniers coûtant moins cher à expulser d'Espagne et étant accueillis sans trop de réticences par le gouvernement de leur pays d'origine.

Les clandestins arrêtés à Vallecas sont transférés dans un centre de détention pour immigrés, où la justice enquête actuellement sur des accusations de mauvais traitements portées contre le personnel.

Quelque cinq millions de travailleurs étrangers sont arrivés en Espagne depuis le début des années 1990, fournissant la main d'oeuvre de la bulle immobilière qui s'est depuis effondrée.

Le gouvernement prévoit désormais de payer les immigrés au chômage pour qu'ils rentrent dans leur pays, et a d'ores et déjà réduit le nombre de visas de travail.

Source : Reuters

Reuters

Mardi 17 Février 2009 - 07:19


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