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Le Ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l'Elevage dans le bassin de l'Anambé : une refonte en vue ?



Il nous est parvenu l'information selon laquelle le ministre de l'Agriculture de la souveraineté alimentaire et de l'élevage, le brillant et dynamique Mabouba Diagne sera en visite dans le département de Vélingara ce week-end (21 - 22 septembre). Selon les sources, il visitera le bassin de l'Anambé. Et ensuite une visite serait prévue dans la commune de Pakour. C'est toujours un honneur et un immense espoir de recevoir un ministre de l'Agriculture dans un département où les principales activités des populations demeurent l'agriculture et l'élevage. Nous espérons que cette venue n'est pas seulement d'ordre conjoncturel mais aussi qu'elle a une vocation d'ajustement structurel.

Monsieur le Ministre, nous sommes au regret de vous informer que l'espoir placé en la SODAGRI s'est fondu depuis belle lurette, car cette Société pour le Développement agricole s'est transformée en une SOCCORIZ (Société pour la Culture et la Commercialisation du Riz). Si cette structure avait répondu à son nom de "développement agricole", aujourd'hui toute la Casamance naturelle aurait assuré son autosuffisance alimentaire et pourrait même, avec la SAED, couvrir tout le territoire national en termes de fourniture en riz, maïs, fonio, sorgho, mil, arachides, oignons, pommes de terre etc.. Et mieux, même le blé qu'il nous arrive de quémander jusqu'en Russie serait en bon prix sur le marché. Ce qui participerait considérablement à diminuer le prix du pain et de certains produits céréaliers. Nous aurions aimé que ces deux sociétés nationales (SODAGRI et SAED) soient accompagnées par des usines de transformation céréalière. Cela aura pour avantages de pouvoir transformer et stocker nos produits de manière sûre et de diminuer drastiquement le chômage, et par la même occasion la saignée de l'immigration irrégulière.

De plus, nous remarquons qu'au lieu d'investir et de s'investir pour la bonne marche de cette société, les "grands agriculteurs" piétinent les "petits" en les privant des bons intrants et de la bonne semence. Ce qui participe à diminuer le rendement et à décourager les agriculteurs (cultiver pour se nourrir) au profit des producteurs (cultiver pour vendre). Ce qui favorise l'apparition d'une bipolarité chez les acteurs : une petite bourgeoise, très puissante, qui détient tous les avantages (terres - semences - intrants - tracteurs - laverda - partenaires) face à une majorité affaiblie et appauvrie car ne bénéficiant pas "ces atouts" cités plus haut. Ceci travestit toute idée d'équité et trahit l'idéologie du JUB JUBAL JUBANTI. Monsieur le Ministre, voyant votre vision d'une agriculture révolutionnaire et votre détermination à accompagner les acteurs, il serait nécessaire de faire un diagnostic global et sincère de cette boîte et de ses partenaires afin d'assainir et de redéfinir, dans un langage clair, les objectifs et les enjeux de l'heure. Nous ne pouvons nous développer qu'en valorisant l'agriculture et les agriculteurs et nous ne pouvons pas y arriver tant que, tous, ne tirent pas dans le sens escompté.

Monsieur le Ministre, pour des solutions structurelles, nous vous proposons également de mettre en place une "sous structure" appelée DEA (Délégation à l'Entrepreneuriat Agricole) qui sera chargée d'accompagner les jeunes diplômés en agronomie, les porteurs de projet agricole et les cultivateurs saisonniers. À la différence de la banque agricole, la DEA ne s'intéressera que de l'agriculture. Une telle entité, devra permettre aux jeunes et aux femmes de mieux entreprendre et d'exploiter leur potentialité managériale.

Mamadou Sanghé Diao, Professeur de Mathématiques et Agriculteur

Babou Diallo

Dimanche 22 Septembre 2024 - 17:05


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