Le Ngalakh: «Un élément de cohésion sociale» selon Abbé Alphonse William

C’est aujourd’hui que les chrétiens vont rompre le carême de 40 jours, coïncidant avec le Vendredi Saint. Mais, ce moment tant attendu par les Sénégalais surtout à cause du Ngalakh, est un jour d’offrandes que la communauté chrétienne sénégalaise a traduit par cet aliment, a expliqué Abbé Alphonse Wiliam.

« Le ‘’Ngalakh’’  n’est pas une obligation, et il est bien sénégalais. Mais dans nos traditions, c’est bien que l’on fasse des offrandes pour une cérémonie ou une autre. Le huitième jour aussi est marqué par ces cérémonies d’offrandes. Il faut le voir dans ce cadre culturel, ce n’est pas un culte. Le ‘’ngalakh’’ que nous faisons a valeur de symbole et de partage. C’est un élément de cohésion sociale entre deux populations chrétiennes-catholiques, qui ont les mêmes traditions. C’est de la même manière que nos frères musulmans le font en partageant le repas le jour de la Korité », a expliqué le Curé de Grand-Yoff.

Abbé William a profité de ce Vendredi Saint pour lancer un appel pour la paix au Sénégal et dans le monde : «Celui qui craint Dieu ne peut pas ne pas vivre dans la paix, parce qu’il a un impératif de témoignage vis-à-vis d’un Dieu qui est au-dessus de lui et qui l’enjoint de vivre avec les autres dans la cohésion. Une des mesures les plus fortes de l’évangile c’est ‘’aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés’’ et je pense que si nous le vivons, je ne dis pas qu’il n’y aura pas de conflit, je ne dis pas qu’il n’y aura pas de guerre mais je pense qu’on aura réussi un grand pari, celui de faire en sorte que la paix s’installe entre les peuples, entre les religions».