
Du jour au lendemain, Masnaa a cessé d’être la fourmilière humaine qu’elle est habituellement. La veille encore, à ce point de passage vital entre le Liban et la Syrie, des norias de camions et de voitures se déployaient dans les deux sens. « La route est fermée à cause de la frappe, s'agace un chauffeur de camion, à l'arrêt. On est coincés à la douane. Je vais attendre un peu de voir si cela ouvre. Sinon, je devrais aller dans le Nord, pour rejoindre la Jordanie. Cela rallonge mon parcours de 500 kilomètres. »
À quelques centaines de mètres de là, entre le territoire libanais et le territoire syrien, un immense cratère rend la route impraticable. C’est à pied que les réfugiés libanais ou syriens fuient les bombardements. Ils contournent l’obstacle, beaucoup portant leurs bagages, leurs enfants à bout de bras. Ici, sur un muret, des frères et sœurs jouent et débattent, de leurs voix fluettes : « Tu crois qu’on peut passer illégalement ? », « Non ! Je veux pas passer par la montagne ! »
« Ils portent des armes, ces gens, pour qu’on les empêche de passer ? »
Leur mère est trop épuisée pour intervenir et trancher. Ils viennent de Beyrouth après la frappe massive du vendredi 27 septembre. « On fuit vers la Syrie », lâche le premier bambin. « La frappe était très forte », complète le second.
C’est ici la fin du voyage pour Mohamed, un taxi qui a emmené toute cette famille jusqu’ici. « La route est coupée, on ne peut plus aller en Syrie, s'alarme le chauffeur. Je suis là, je fais le taxi. Regardez tout ce monde qui fuit, les pauvres ! Ils portent des armes, ces gens, pour qu’on les empêche de passer ? Leur vie est déjà assez difficile comme cela. »
Taxé par l’armée israélienne d’être un point de passage pour les armes à destination du Hezbollah, Masnaa a vu ces derniers jours, plus de 200 000 réfugiés traverser la frontière.
À quelques centaines de mètres de là, entre le territoire libanais et le territoire syrien, un immense cratère rend la route impraticable. C’est à pied que les réfugiés libanais ou syriens fuient les bombardements. Ils contournent l’obstacle, beaucoup portant leurs bagages, leurs enfants à bout de bras. Ici, sur un muret, des frères et sœurs jouent et débattent, de leurs voix fluettes : « Tu crois qu’on peut passer illégalement ? », « Non ! Je veux pas passer par la montagne ! »
« Ils portent des armes, ces gens, pour qu’on les empêche de passer ? »
Leur mère est trop épuisée pour intervenir et trancher. Ils viennent de Beyrouth après la frappe massive du vendredi 27 septembre. « On fuit vers la Syrie », lâche le premier bambin. « La frappe était très forte », complète le second.
C’est ici la fin du voyage pour Mohamed, un taxi qui a emmené toute cette famille jusqu’ici. « La route est coupée, on ne peut plus aller en Syrie, s'alarme le chauffeur. Je suis là, je fais le taxi. Regardez tout ce monde qui fuit, les pauvres ! Ils portent des armes, ces gens, pour qu’on les empêche de passer ? Leur vie est déjà assez difficile comme cela. »
Taxé par l’armée israélienne d’être un point de passage pour les armes à destination du Hezbollah, Masnaa a vu ces derniers jours, plus de 200 000 réfugiés traverser la frontière.
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