John Namwé est un miraculé. Il a porté le corps de son père mourant, ses proches sont décédés autour de lui, mais il n'est jamais tombé malade. Lui et les autres survivants ont toutefois été rejetés par les voisins. Aujourd'hui, le climat reste encore lourd. « Ça s'améliore très lentement. Ce n'est plus comme avant, quand on s'entendait avec tout le monde. Désormais, beaucoup nous évitent ou ont déménagé. Ils pensent que nous avons encore Ebola. C'est dur de se faire rejeter par des gens qu'on connaît depuis tant d'années », témoigne-t-il.
Sawa Toudou est la voisine pharmacienne. Depuis l'irruption du virus, sa relation avec les Namwé n'est plus la même. « Je n'ai plus peur, assure Sawa. Mais je ne passe plus par chez eux. Ils ont arrêté de nous parler, parce qu'ils disent qu'on les a rejetés quand ils étaient malades. On n’a pas de problème avec eux. Ce sont eux qui ont un problème avec nous. »
La sœur de John Nawmé, Héléna, est une survivante d'Ebola. Elle lave le linge péniblement, l'air triste, handicapée par les traces que le virus a laissé sur son corps et sa vie de famille. « Je ressens de violentes douleurs aux articulations, à la tête, aux yeux. Parfois je ne peux plus travailler. Les gens ici ont encore peur de moi. Beaucoup d'adultes sont morts. J'ai donc maintenant 13 enfants à charge. Ils devront aller à l'école mais on n’a pas d'argent », s'inquiète-t-elle.
Alerté par leur situation dans la journée, l'Unicef a dépêché une équipe pour apporter un soutien, notamment aux enfants. Leur rentrée scolaire est prévue lundi.
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