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Liste unique et plus de pression contre Wade: Tekki se radicalise

Le Mouvement Tekki durcit le ton. Il a demandé aux populations et aux citoyens d’accentuer la mobilisation à l’instar des imams et chefs de quartier pour que le pays redevienne celui de tous les sénégalais. Mamadou Lamine Diallo et ses camarades ont aussi plaidé pour une liste unique qui réunirait aussi des partis politiques que structures de la société civile.



Le président du Mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo
Le président du Mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo
Le Mouvement Tekki lance un appel aux forces politiques et citoyennes et pour battre le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) lors des élections locales de mars 2009. Le parti d’opposition dirigé, Mamadou Lamine Diallo assimile le parti libéral à un «Parti des Destructeurs du Sénégal (PDS)». Dans une déclaration reçue ce vendredi 12 décembre, il a estimé que «les assises nationales ont permis aux citoyens sénégalais d’exprimer leurs aspirations. Il appartient aux forces sociales, politiques et citoyennes d’en prendre acte et de présenter des listes uniques dirigées par des personnalités avec des valeurs républicaines et patriotiques aux élections locales pour battre ce qui reste du PDS, ses alliés et ses souteneurs en mars 2009».

Le Mouvement Tekki demande, selon la déclaration, aux populations sénégalaises et aux citoyens engagés dans la reconstruction du Sénégal d’accentuer la mobilisation à l’instar des Imams et chefs de quartier de Guediawaye qui ont manifesté contre la cherté de l’électricité et de la vie, le samedi 6 décembre pour que le pays redevienne celui de tous les Sénégalais épris d’équité et d’éthique, un pays réconcilié avec ses valeurs d’antan pour une émergence citoyenne et responsable.

Les camarades de Mamadou Lamine Diallo ont indiqué que «contrairement à ce que pensent les bailleurs de fonds et les ONGs, l’économie sénégalaise ne peut plus être ajustée, ni « perfusée ». Elle a besoin d’une révolution institutionnelle et citoyenne qui va rationaliser les agences et les ambassades, supprimer les gaspillages, redresser le budget en fixant des priorités et redonner confiance aux travailleurs et aux investisseurs capables d’innovation».

Ils ont, par ailleurs, ajouté que «depuis les opérations « maîtrisards », en passant par la DIRE, le FPE, le FNPJ, le Sénégal a accumulé suffisamment d’expériences pour savoir que ce ne sont pas des projets qui vont créer des emplois dans les banlieues». Et de s’interroger : «comment en plein marasme économique, des milliers d’entrepreneurs confrontés à des problèmes de survie peuvent surgir de Guediawaye, de Pikine et des Parcelles Assainies?» Le Mouvement Tekki d’ironiser : «ce serait comique si ce n’était pas tragique».

Ce Mouvement politique qui avait participé aux dernières élections présidentielle et législatives a rappelé qu’il avait averti les populations sénégalaises que le déficit budgétaire de 6% en 2006, certainement sous estimé par le Gouvernement qui refuse de présenter les lois de règlement, allait conduire au marasme social et moral du pays que la Tabaski vient de révéler au grand jour.


Vendredi 12 Décembre 2008 - 17:08


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