Mardi 11 avril 2018, vers 16 heures, un réservoir d'eau cède et tombe sur les têtes de deux ouvriers à l'usine METAL AFRIQUE sise à Mbao. Ils meurent sur le coup. La gendarmerie arrive sur les lieux pour constater le drame, qui d'après les ouvriers qui ont joint la rédaction de PressAfrik, ce mercredi, est le dernier d'une série d'accidents qui ont déjà coûté la vie à d'autres de leurs collègues dans cette entreprise qui s'active dans la transformation de l'acier.
Au téléphone, ces ouvriers sont très outrés par ce qui se passe à METAL AFRIQUE. Mais ils ne veulent pas perdre leur boulot. Ils s'assurent que leurs dénonciations vont être portées au public, sous le couvert de l'anonymat.
"L'accident qui est arrivé hier est le troisième du genre cette année. Deux autres ouvriers ont trouvé la mort dans dans les deux autres usines de METAL AFRIQUE qui se trouvent à Yarakh. Pour l'un d'entre eux, sa famille célébrait juste le 40e jour cette semaine", renseigne Koromack Thiam*,
Un autre ouvrier est venu dénoncer les conditions de travail "exécrables" dans lesquelles les ouvriers sénégalais travaillent au sein de cette entreprise.
"Nous vivons une situation vraiment pénible à METAL AFRIQUE. Nos chefs ne nous considèrent pas vraiment pour des êtres humains. Nos vies sont perpétuellement en danger avec le maniement des machines qui transforment le fer. Et aucune mesure sécuritaire n'est prise dans ce sens pour parer à d'éventuels accidents. De plus, nous n'avons pas le droit d'exiger quoi que ce soit sur le plan de la sécurité. Sois tu travailles et tu te tais, sois on te met dehors. C'est presque de l'esclavage qu'on vit avec ces 'Naar' (arabes)", peste Ndiaga Badji*
Au téléphone, ces ouvriers sont très outrés par ce qui se passe à METAL AFRIQUE. Mais ils ne veulent pas perdre leur boulot. Ils s'assurent que leurs dénonciations vont être portées au public, sous le couvert de l'anonymat.
"L'accident qui est arrivé hier est le troisième du genre cette année. Deux autres ouvriers ont trouvé la mort dans dans les deux autres usines de METAL AFRIQUE qui se trouvent à Yarakh. Pour l'un d'entre eux, sa famille célébrait juste le 40e jour cette semaine", renseigne Koromack Thiam*,
Un autre ouvrier est venu dénoncer les conditions de travail "exécrables" dans lesquelles les ouvriers sénégalais travaillent au sein de cette entreprise.
"Nous vivons une situation vraiment pénible à METAL AFRIQUE. Nos chefs ne nous considèrent pas vraiment pour des êtres humains. Nos vies sont perpétuellement en danger avec le maniement des machines qui transforment le fer. Et aucune mesure sécuritaire n'est prise dans ce sens pour parer à d'éventuels accidents. De plus, nous n'avons pas le droit d'exiger quoi que ce soit sur le plan de la sécurité. Sois tu travailles et tu te tais, sois on te met dehors. C'est presque de l'esclavage qu'on vit avec ces 'Naar' (arabes)", peste Ndiaga Badji*
Des ouvriers non protégés contre les particules cancérigènes du fer
Dans ses investigations, PressAfrik a joint un certain Mour Diop, ancien délégué du personnel de METAL AFRIQUE, qui a été emporté par cette histoire de défaillance sécuritaire au sein de l'usine. Selon lui, il existe bel et bien une commission chargée de l'Hygiène et de la Sécurité dans l'organigramme de l'entreprise. Seulement, c'est un département qui n'a jamais vraiment fonctionné. "C'est le Directeur général qui a nommé le président de la commission Hygiène et Sécurité. Mais elle n'existe que de nom", déplore Diop avant d'entrer dans les détails qui montrent la violation flagrante de la sécurité des ouvriers.
"Ce qui se passe, c'est qu'ils postent une seule personne sur une machine et lui mettent la pression avec des caméras braquées sur elle. Même pour aller aux toilettes, ils ont mis en place un tableau numérique, programmé par un technicien, pour déterminer le temps. Un ouvrier, qui ne fait une production satisfaisante dans ces conditions, est mis à pied", déplore l'ancien délégué de METAL AFRIQUE
Mour Diop de souligner : "On ne doit pas mettre une seule personne sur une machine. Si cette machine attire la personne dans son engrenage, il n'aura personne d'autre pour la sauver. C'est cette défaillance qui a causé 90% des accidents. Parce que tout le monde sait que pour faire marcher une machine, il faut au moins deux personnes. Une qui pilote et une autre qui aide, en cas d'accident".
Selon ce délégué du personnel « licencié sans droit », c'est après être allé dénoncer cette situation à l'Inspection du Travail qu'il a été remercié par le DG de METAL AFRIQUE.
Zero protection contre les particules cancérigènes du fer
Il y a encore plus grave que les accidents de travail à METAL AFRIQUE. En effet, tous les ouvriers sont exposés aux fines particules du fer et de l'acier qu'ils broient ou manient à longueur de journée. "Les ouvriers qui sont morts là-bas (METAL AFRIQUE) des suites d'un cancer causé par le fer sont encore plus nombreux", révèlent Mour Diop qui ajoute que les arabes et toute l'administration de la société ont pris des disposition pour parer leur bureaux de cette pollution nocive.
L'ex-délégué de confier à PressAfrik qu'il s'était entendu avec le Directeur général en lui notifiant que l'Etat du Sénégal a signé des conventions de sécurité au niveau des organismes internationaux et qu'il se doit de protéger ses ouvrier en respectant ces mesures de sécurités préconisées pour une société comme la sienne. C'est ainsi que le Dg avait promis d'acheter des tenues adéquates pour protéger au maximum les ouvriers de METAL AFRIQUE contre les risques de maladie. "Mais, dit-il, par la suite, il est revenu sur sa parole, certainement avec la complicité de certains délégués syndicaux et inspecteurs du travail".
PressAfrik a essayé d'entrer en contact avec la direction de METAL AFRIQUE, pour avoir sa version de l'histoire. Une dame a décroché avant de nous faire savoir que la personne indiquée pour parler de ça n'était pas disponible. Elle a ensuite refusé de donner les contact dudit responsable à même de communiquer sur la situation.
*Koromack Thiam et Ndiaga Badji sont des noms d'emprunt
"Ce qui se passe, c'est qu'ils postent une seule personne sur une machine et lui mettent la pression avec des caméras braquées sur elle. Même pour aller aux toilettes, ils ont mis en place un tableau numérique, programmé par un technicien, pour déterminer le temps. Un ouvrier, qui ne fait une production satisfaisante dans ces conditions, est mis à pied", déplore l'ancien délégué de METAL AFRIQUE
Mour Diop de souligner : "On ne doit pas mettre une seule personne sur une machine. Si cette machine attire la personne dans son engrenage, il n'aura personne d'autre pour la sauver. C'est cette défaillance qui a causé 90% des accidents. Parce que tout le monde sait que pour faire marcher une machine, il faut au moins deux personnes. Une qui pilote et une autre qui aide, en cas d'accident".
Selon ce délégué du personnel « licencié sans droit », c'est après être allé dénoncer cette situation à l'Inspection du Travail qu'il a été remercié par le DG de METAL AFRIQUE.
Zero protection contre les particules cancérigènes du fer
Il y a encore plus grave que les accidents de travail à METAL AFRIQUE. En effet, tous les ouvriers sont exposés aux fines particules du fer et de l'acier qu'ils broient ou manient à longueur de journée. "Les ouvriers qui sont morts là-bas (METAL AFRIQUE) des suites d'un cancer causé par le fer sont encore plus nombreux", révèlent Mour Diop qui ajoute que les arabes et toute l'administration de la société ont pris des disposition pour parer leur bureaux de cette pollution nocive.
L'ex-délégué de confier à PressAfrik qu'il s'était entendu avec le Directeur général en lui notifiant que l'Etat du Sénégal a signé des conventions de sécurité au niveau des organismes internationaux et qu'il se doit de protéger ses ouvrier en respectant ces mesures de sécurités préconisées pour une société comme la sienne. C'est ainsi que le Dg avait promis d'acheter des tenues adéquates pour protéger au maximum les ouvriers de METAL AFRIQUE contre les risques de maladie. "Mais, dit-il, par la suite, il est revenu sur sa parole, certainement avec la complicité de certains délégués syndicaux et inspecteurs du travail".
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*Koromack Thiam et Ndiaga Badji sont des noms d'emprunt
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