Des soldats de l'armée malienne. AFP/Kambou SIA
Un climat de psychose s'est emparé de Kidal. La population pense qu'après la chute des casernes d'Aguellok, d'Amachache et de Tinzaouatene, les rebelles du MNLA, Mouvement national de libération de l’Azawad, vont attaquer la ville. La déroute de l'armée, à chacune de ces attaques, a entamé la confiance des Maliens dans la capacité de ses soldats à résister à un nouvel assaut ,qui plus est, la configuration de Kidal renforce la peur.
Les deux principales casernes sont situées aux sorties sud-est et nord-ouest de la ville. Les habitants peuvent donc être pris en tenailles si le MNLA attaque. Pour éviter le piège de la souricière, beaucoup souhaitent quitter Kidal avant que d'éventuels accrochages ne commencent. Ces craintes sont elles fondées ?
La rébellion contrôle la-quasi totalité de la région de Kidal. Des patrouilles de 10 à 15 véhicules rebelles circulent à une cinquantaine de kilomètres de Kidal, de quoi renforcer le sentiment d'insécurité.
C'est dans ce climat qu' hier une délégation de quatre ministres est venue discuter de l'organisation des élections. Les fonctionnaires locaux ont été surpris parce qu'ils voient mal comment la tenue d'un scrutin est possible dans la situation actuelle. La veille, beaucoup d'agents de l'administration avaient informé le gouverneur qu'ils souhaitaient quitter la ville avec leurs familles comme bon nombre d'habitants de Kidal qui préparent leurs valises.
Le président malien dénonce les crimes du MNLA
« Les rebelles maliens ont commis des crimes de guerre à Aguelhoc dans le nord du pays ». Ce sont les mots employés par le président malien dans une interview donnée au journal français Le Figaro. Amadou Toumani Touré fait allusion au massacre de militaires maliens fin janvier dans cette localité. La rébellion a revendiqué l'attaque. Mais, elle a toujours nié avoir tué des prisonniers désarmés. Le président malien lui assure le contraire et reprend à son compte les conclusions d'une enquête malienne.
Le président malien décrit les faits avec photo à l'appui. « La garnison n'avait plus de munition », raconte t-il. « Les soldats se sont battus mais ont fini par être faits prisonniers. Ce n'est qu'après que nous avons découverts 70 de nos jeunes alignés sur le sol. Les Noirs, dit-il, avaient les poignets ligotés dans le dos. Ils ont été abattus par des balles tirées à bout portant, dans la tête. Ceux qui avaient la peau blanche, les arabes et les touaregs, détaille-t-il, ont été égorgés et souvent éventrés ».
Amadou Toumani Touré parle de crimes de guerre à Aguelhoc et s'interroge: « Que dit la Cour pénale internationale ? Je suis étonné, ajoute t-il, par le silence des organisations sur ces atrocités ».
« Le MNLA porte une lourde responsabilité », dit-il. Mais une majorité de combattant appartenait à al-Qaïda au Maghreb islamique, et au groupe islamiste Andar Dine de Iyad Ag Ghali ; Iyad étant l'ancien chef de la rébellion touareg des années 1990. Jusque-là silencieux, il est apparu ces derniers jours pour la dans une vidéo, à côté de ce qui serait la caserne d'Aguelhoc justement.
Dans cette interview publiée ce jeudi, Amadou Toumani Touré exclu toute indépendance du nord-est du Mali. « Il faut préserver l'intégrité territoriale du Mali, après tout peut se discuter », assure t-il.
Source: RFI
Les deux principales casernes sont situées aux sorties sud-est et nord-ouest de la ville. Les habitants peuvent donc être pris en tenailles si le MNLA attaque. Pour éviter le piège de la souricière, beaucoup souhaitent quitter Kidal avant que d'éventuels accrochages ne commencent. Ces craintes sont elles fondées ?
La rébellion contrôle la-quasi totalité de la région de Kidal. Des patrouilles de 10 à 15 véhicules rebelles circulent à une cinquantaine de kilomètres de Kidal, de quoi renforcer le sentiment d'insécurité.
C'est dans ce climat qu' hier une délégation de quatre ministres est venue discuter de l'organisation des élections. Les fonctionnaires locaux ont été surpris parce qu'ils voient mal comment la tenue d'un scrutin est possible dans la situation actuelle. La veille, beaucoup d'agents de l'administration avaient informé le gouverneur qu'ils souhaitaient quitter la ville avec leurs familles comme bon nombre d'habitants de Kidal qui préparent leurs valises.
Le président malien dénonce les crimes du MNLA
« Les rebelles maliens ont commis des crimes de guerre à Aguelhoc dans le nord du pays ». Ce sont les mots employés par le président malien dans une interview donnée au journal français Le Figaro. Amadou Toumani Touré fait allusion au massacre de militaires maliens fin janvier dans cette localité. La rébellion a revendiqué l'attaque. Mais, elle a toujours nié avoir tué des prisonniers désarmés. Le président malien lui assure le contraire et reprend à son compte les conclusions d'une enquête malienne.
Le président malien décrit les faits avec photo à l'appui. « La garnison n'avait plus de munition », raconte t-il. « Les soldats se sont battus mais ont fini par être faits prisonniers. Ce n'est qu'après que nous avons découverts 70 de nos jeunes alignés sur le sol. Les Noirs, dit-il, avaient les poignets ligotés dans le dos. Ils ont été abattus par des balles tirées à bout portant, dans la tête. Ceux qui avaient la peau blanche, les arabes et les touaregs, détaille-t-il, ont été égorgés et souvent éventrés ».
Amadou Toumani Touré parle de crimes de guerre à Aguelhoc et s'interroge: « Que dit la Cour pénale internationale ? Je suis étonné, ajoute t-il, par le silence des organisations sur ces atrocités ».
« Le MNLA porte une lourde responsabilité », dit-il. Mais une majorité de combattant appartenait à al-Qaïda au Maghreb islamique, et au groupe islamiste Andar Dine de Iyad Ag Ghali ; Iyad étant l'ancien chef de la rébellion touareg des années 1990. Jusque-là silencieux, il est apparu ces derniers jours pour la dans une vidéo, à côté de ce qui serait la caserne d'Aguelhoc justement.
Dans cette interview publiée ce jeudi, Amadou Toumani Touré exclu toute indépendance du nord-est du Mali. « Il faut préserver l'intégrité territoriale du Mali, après tout peut se discuter », assure t-il.
Source: RFI
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