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Mauritanie: report du procès de Mohamed Lemine ould Dadde

Le procès de Mohamed Lemine ould Dadde devant la Cour criminelle de Nouakchott s'est ouvert ce 5 mars 2012, en Mauritanie. L'ex-commissaire aux droits de l'homme est accusé de détournement de fonds publics lors de l'exercice de ses fonctions de 2008 à 2010, pour un montant d'environ 700 000 euros. Mais à peine ouvert, le procès a été renvoyé par la Cour à une prochaine session, dont la date n'a pas été précisée.



Mohamed Lemine ould Dadde. DR
Mohamed Lemine ould Dadde. DR
Le chef d’accusation de détournements de fonds n’aura même pas été abordé. Dès l’ouverture de l’audience, les deux avocats de l’ex-commissaire aux droits de l'homme Mohamed Lemine ould Dadde, arrêté pour une affaire de détournement de fonds, présentent leur exception dans un grand numéro de duettistes. Les grands gestes et la véhémence de l’un alternent avec l’aplomb et le ton posé de l’autre.

Selon eux, leur client est en détention arbitraire depuis le 27 septembre 2011, date à laquelle le délai légal de détention préventive de six mois, renouvelable et renouvelé une fois, a expiré. Pour que le procès soit équitable, il demande à la cour la libération de leur client ou à défaut sa mise en liberté provisoire.

« La détention de Mohamed Lemine ould Dadde est légale », rétorque le parquet qui soutient que le dossier a été clos à temps pour faire cesser la préventive. Les esprits s’échauffent. Les passe d’armes se multiplient entre le procureur et la défense. La défense souligne également que la majeure partie de l’important dossier est en français et devrait être traduit en arabe pour une pleine compréhension de la cour.

Et c’est sur ce motif de traduction que le juge, après une courte délibération, renvoie le procès à une date ultérieure non précisée et, sans se prononcer sur la légalité de la détention, enjoint la défense à déposer une demande de liberté provisoire, ce qui sera fait dans l’heure.

Mohamed Lemine ould Dadde se lève. Durant l’audience, il est resté impassible, assis derrière un petit bureau encombré de dossiers qu’il compulse parfois machinalement. Au moment d’être ramené à la prison, il déclare : « J’espère juste qu’il y a une justice dans ce pays ».
Source: RFI


Mardi 6 Mars 2012 - 11:02


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