L’avion, un Iliouchine-76 transportant 80 personnes, s’est posé sur l’aéroport de Domodedovo, à Moscou, le 29 mai. Affrété par le ministère russe des situations d’urgence, il avait décollé quelques heures plut tôt de Lattaquié, sur la côte syrienne, bastion de la communauté alaouite et du régime de Bachar Al-Assad. Le signe, pour beaucoup, qu’en évacuant ses ressortissants, ainsi que quelques autres, Biélorusses, Ukrainiens et Ouzbeks, quelques jours à peine après la chute de Palmyre aux mains de l’organisation Etat islamique (EI), Moscou commencerait à prendre en compte l’affaiblissement du pouvoir à Damas. De Lattaquié, le port de Tartous, où la Russie dispose d’une petite base navale – la seule à l’extérieur de ses frontières en dehors des pays de l’ex-URSS –, n’est qu’à 90 kilomètres de distance.
« Qui sont ces rapatriés ? Ce ne sont pas de simples civils, mais les familles de militaires et de conseillers », affirme Anatoli Nesmian, un spécialiste russe du Moyen-Orient. « Il existe plusieurs indices qui montrent que la Russie s’éloigne de Bachar, et celui-ci est en un », affirme-t-il. Depuis Londres où il est édité le journal Asharq Al-Awsat, contrôlé par les Saoudiens, s’est montré encore plus catégorique, allant jusqu’à affirmer le 31 mai que « le Kremlin a commencé à se détourner du régime syrien ».
Sans doute, la rencontre, quelques jours plus tôt, le 12 mai, à Sotchi, entre le président russe, Vladimir Poutine, et le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a-t-elle constitué un autre de ces « indices » scrutés...
lemonde.fr
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