Salou Djibo, le 21 février 2010.
« Le Conseil suprême s’engage à restaurer l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable...» C'est la déclaration faite par le nouvel homme fort du Niger hier dimanche, sans plus de détails.
Après avoir rappelé les raisons de l’irruption de l’armée au sommet de l’Etat, à savoir la dérive autocratique de Mamadou Tandja, le chef d’escadron Salou Djibo a pris l’engagement qu’aucun membre du Conseil suprême ou du gouvernement de transition ne sera candidat à la prochaine élection présidentielle.
Un discours rassurant, à la fois pour les Nigériens et pour les partenaires du Niger, à commencer par ses voisins. Le pays était sous la loupe de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest depuis le début de la crise politique l’année dernière. La Cedeao avait en vain tenté d’empêcher Mamadou Tandja de tripatouiller la Constitution pour rester au pouvoir.
Son tombeur a brossé hier les premières priorités de la junte, à savoir la lutte contre la famine, la guerre contre la corruption et l’impunité à l’égard notamment de ceux qui détournent les deniers publics.
Autres articles
-
Présidentielle en Mauritanie: l’ex-chef de l’État Ould Abdel Aziz, condamné en 2023, a déposé sa candidature
-
Madagascar: l'Église catholique dénonce la loi autorisant la castration des pédophiles
-
Mali: «l'armée ne doit pas justifier ses exactions par celles des terroristes», selon Amnesty
-
RDC: le principe de la révision de la loi de finances 2024 est acté
-
Le patrimoine de chefs d'États africains à Dubaï révélé par une enquête de médias internationaux