Attentats kamikazes, villages brûlés, fidèles abattus en pleine prière, le Nigeria a connu sa semaine la plus sanglante depuis l’investiture du président Muhammadu Buhari fin mai. Cette vague d’attaques « barbares inhumaines et haineuses » s’est indigné le président nigérian, démontre selon Buhari la nécessité « de former une coalition internationale plus efficace » contre les insurgés.
Depuis janvier, le Niger, le Cameroun et le Tchad prêtent main forte à l’armée nigériane, mais les ripostes et les offensives des différents contingents souffrent d’une coordination défaillante, voire inexistante.
Le bain de sang dans les villages de Monguno et Kukawa mercredi soir indique que la capacité de nuisance et la détermination des combattants insurgés à semer la terreur parmi les civils demeurent intactes malgré le volontarisme affiché par Buhari. Il a transféré le centre de commandement des opérations contre Boko Haram à Maiduguri, or la ville est de plus en plus ciblée, soit par le biais d’attentats-suicides menés par des femmes dans les marchés, soit par le biais de raids sur la ville.
Vendredi soir, encore, des témoins faisaient état d’explosions assourdissantes et d'échanges de tirs nourris entre l’armée et des hordes d'insurgés dans la périphérie de la capitale du Borno.
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