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«Pourquoi le Procureur spécial, Alioune Ndao est parti ? », (Défense de Karim)



Il faut l’entendre pour le croire. La défense de Karim Wade triste du départ d’Alioune Ndao.  «C’est un sentiment de tristesse. J’ai le sentiment que notre justice est désarticulée. Elle est vraiment mal portante. Et je ne pense pas que la façon dont M. le Procureur spécial a été démis soit une façon non seulement élégante mais aussi une façon civilisée. Parce que nous sommes dans un Etat de droit, les institutions ont une certaine indépendance. Et le juge, le procureur comme les avocats, ont des droits. Et nous avons aussi droit à un respect », charge Me Ciré Clédor LY qui enfonce le clou.

 
«Aujourd’hui, cette démission sonne comme une humiliation envers quelqu’un qui peut être en toute innocence, servait l’Etat…Même si nous ne sommes pas d’accord avec lui, nous avons quand même le devoir de lui créditer une certaine présomption… ». « Donc, aujourd’hui, ce n’est pas seulement un serviteur de l’Etat qui a été humilié. Mais c’est toute l’Institution, tous les acteurs qui ont reçu une gifle. Et cela traduit une souffrance de nos institutions, le manque de respect des autorités politiques vis-à-vis des autorités judiciaires », indique par ailleurs la robe noire qui martèle que «les magistrats devraient désormais réfléchir à cela ».


A savoir que «quel que soit le poste, ils ne devraient servir que le droit. Ne pas servir les hommes, servir que la Justice, ne rechercher que la vérité…Et non pas rester river, arrimer à une machine politique ». Me Ciré Clédor LY se « sent très triste » et « très solidaire de M. Alioune Ndao ». Et, rage-t-il, «aujourd’hui, je dis que les sénégalais doivent avoir peur, peut-être qu’on s’aura un jour les raisons, peut-être qu’en un moment donné l’homme a senti que nous sommes en train de patauger dans le mensonge, a voulu donc redresser et que cela n’a pas fonctionné ».


« En tout état de cause », précise le conseil de Wade-fils, «s’il a été démis de cette façon, c’est parce que nécessairement, il y a un conflit avec l’autorité politique parce que ce procès, il est éminemment politique. Si je dis que c’est politique, je ne dis pas que les juges sont politiques mais la nature de l’infraction qui est politique. Que par voie de conséquence, il y aura nécessairement l’empreinte de la politique. La Cour a toutes les raisons d’avoir peur. Les institutions ont humilié la justice sénégalaise. L’état de droit a disparu du Sénégal ». 


Mardi 11 Novembre 2014 - 23:00


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