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Présidentielle au Burundi: un vote dans un climat de violences

Les bureaux de vote ont ouvert ce mardi au Burundi, où 3,8 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour une élection présidentielle à laquelle les principaux opposants ont refusé de participer. Au cours de la nuit, des explosions et des tirs ont été entendus. Le bilan est d'au moins deux morts. Des violences qui se sont répétées peu avant l'ouverture des bureaux.



• Les bureaux de vote ont ouvert à 6h TU, après des mois de contestation contre la candidature de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. Une contestation qui a été violemment réprimée.

• Les principaux responsables de l'opposition ont annoncé lundi 20 juillet leur retrait du scrutin, jugeant qu'il n'avait aucune chance d'être pluraliste.

• Des violences ont éclaté dans la nuit de lundi à mardi et ont fait au moins deux morts : un policier et un civil. 

 

 ■ Du retard à l'allumage et une participation qui semble faible

A Kamenge, un quartier réputé acquis au président Pierre Nkurunziza où se trouvait notre envoyée spéciale à l’heure prévue pour l’ouverture des bureaux de vote, à 6 h (TU), il y avait du retard. Le matériel électoral, et notamment les précieux bulletins de vote portant le nom de huit candidats - bien que trois d'entre eux ont affirmé boycotter ces élections -, ont été amenés dans ce bureau de vote à 6h30.

Ce déploiement tardif est l'une des mesures de sécurité mises en place par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pour éviter qu’il y ait des attaques.

Dans les bureaux de la commune de Bugarama, dans la province Muramvya dans le centre du pays il n'y avait pas foule devant les bureaux de vote, où les équipes étaient en place. Un peu avant 8h, ce mardi, seulement 1/16e des électeurs s’étaient présentés.

Une faible affluence si l’on compare avec les scrutins précédents, selon le président de l’un des bureaux de vote, interrogé par RFI. « On dirait que la population ne se présente pas de la même manière. Aujourd’hui, ici, la population se présente un à un, tandis que lors des élections précédentes, ils venaient massivement. (…) On dirait qu’ils vont venir tardivement, parce que l’on va clôturer les élections à 16h. », explique-t-il. Une comparaison qui vaut selon lui pour les scrutins des élections communales et législatives du 29 juin dernier comme de la précédente élection présidentielle de 2010 au Burundi.

Un peu avant 11 h, entre un tiers et la moitié des électeurs s'étaient présentés aux bureaux de vote des communes de Gitega, Giteha et Kabanga.


Rfi.fr

Mardi 21 Juillet 2015 - 11:06


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