En lançant une consigne de vote, ce qu’on appelle en wolof un « ndigueul » en faveur d’Abdoulaye Wade, Cheikh Bethio Thioune et Cheikh Ndiguel Fall, qui sont deux guides religieux mourides sont-ils sortis de leur rôle ? Le débat agite à l’heure actuelle les intellectuels de la confrérie.
« Le Ndigueul est autorisé, estime ainsi Ibrahima Diagne, le chargé de la communication de Cheikh Bethio, joint par RFI. Les disciples du Cheikh, poursuit-il, sont liés à lui par un pacte d’allégeance. En tant que guide spirituel, il sait ce qui est bon pour eux et pour le pays ».
Installés dans un salon de Dakar, à même le sol sur un tapis ou dans des fauteuils en cuir, tous vêtus de boubou de bazin, plusieurs arrière-petits fils de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur de la confrérie, marquent leur désapprobation. Les arguments fusent en wolof dans la pièce. « Il faut laisser à la population la liberté de choisir ses leaders. Ce n’est pas au chef religieux de décider pour elle », synthétise enfin l’un de ceux qui ont participé à la discussion.
Dans ce débat interne à la confrérie, certains craignent que les consignes de vote ne créent des scissions entre croyants d’options politiques différentes.
D’autres intellectuels renvoient au chemin montré par l’actuel khalife, le chef suprême de la confrérie. « A partir du moment où le khalife a fait le choix de la neutralité, estime ainsi Abdoul Aziz Mbacké Majalis, tous les guides religieux qui relèvent de son autorité devraient eux aussi suivre cette ligne ».
RFI
« Le Ndigueul est autorisé, estime ainsi Ibrahima Diagne, le chargé de la communication de Cheikh Bethio, joint par RFI. Les disciples du Cheikh, poursuit-il, sont liés à lui par un pacte d’allégeance. En tant que guide spirituel, il sait ce qui est bon pour eux et pour le pays ».
Installés dans un salon de Dakar, à même le sol sur un tapis ou dans des fauteuils en cuir, tous vêtus de boubou de bazin, plusieurs arrière-petits fils de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur de la confrérie, marquent leur désapprobation. Les arguments fusent en wolof dans la pièce. « Il faut laisser à la population la liberté de choisir ses leaders. Ce n’est pas au chef religieux de décider pour elle », synthétise enfin l’un de ceux qui ont participé à la discussion.
Dans ce débat interne à la confrérie, certains craignent que les consignes de vote ne créent des scissions entre croyants d’options politiques différentes.
D’autres intellectuels renvoient au chemin montré par l’actuel khalife, le chef suprême de la confrérie. « A partir du moment où le khalife a fait le choix de la neutralité, estime ainsi Abdoul Aziz Mbacké Majalis, tous les guides religieux qui relèvent de son autorité devraient eux aussi suivre cette ligne ».
RFI
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