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Procès de Salah Abdeslam en Belgique: un procès hors norme, sous haute sécurité

C'est un procès très attendu qui s'est ouvert ce lundi matin à Bruxelles, en Belgique. Salah Abdeslam, seul survivant des commandos jihadistes du 13 novembre 2015, comparaît pour la première fois. Il risque jusqu'à 40 ans de prison pour sa participation présumée à une fusillade avec des policiers à la fin de sa cavale en mars 2016. Salah Abdeslam a quitté sa celulle dans la prison de Fleury-Mérogis dans la nuit puis il a été escorté jusqu'à Bruxelles sous haute surveillance. Un procès hors norme.



Un procès qui s’ouvre sous une surveillance extrême, avec un déploiement policier de taille, dans et hors les murs du Palais de justice de Bruxelles, autour duquel aucune voiture ne peut plus stationner. Tout le périmètre est bouclé, y compris par l’armée belge.
Depuis les premières heures du jour, plus de 400 journalistes accrédités font la queue, afin de montrer patte blanche pour pouvoir pénétrer dans ce palais devenu une forteresse et enfin voir, lors de cette première audience, le visage du seul jihadiste survivant des attentats du 13 novembre.
Et là encore, rien ne sera comme d’habitude. La salle d’audience correctionnelle, chargée de juger Salah Abdeslam et son complice Sofien Ayari (un Tunisien de 24 ans arrêté en même temps que lui), pour tentative de meurtre dans un contexte terroriste, n’accueillera que peu de monde. Le tribunal, quelques parties civiles, un pool de journalistes belges, deux prévenus, leurs avocats. Et puis c’est tout.
Salah Abdeslam doit comparaître libre, sans menottes, assis sur un banc et non pas dans un box, comme le veut la loi belge. Le public et la presse, eux, sont cantonnés dans une salle voisine, où le procès sera retransmis.
Toute l'audience est suspendue à l'attitude de Salah Abdeslam, mutique depuis des mois. Va-t-il sortir de son silence, ce silence qui avait conduit son avocat belge Sven Mary à jeter l’éponge, avant de se raviser ? Si Salah Abdeslam ne parle pas, alors ce procès, qui doit durer quatre jours, sera écourté et ce serait un très, très mauvais signal envoyé aux autorités judiciaires françaises, qui comptent bien prochainement juger le seul kamikaze survivant du 13 novembre.
 

Assane Walo Gueye (Stagiaire) RFI

Lundi 5 Février 2018 - 09:41


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