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Procès en destitution : les avocats de Trump dévoilent leur stratégie

L'équipe en charge de défendre le président des États-Unis a présenté, samedi, ses arguments alors que le procès au Sénat doit s'ouvrir mardi.



Procès en destitution : les avocats de Trump dévoilent leur stratégie
La tension monte sur la colline du Capitole, à Washington D.C. Alors que le procès en destitution de Donald Trump, très attendu, doit s'ouvrir dans trois jours au Sénat américain, les avocats en charge de la défense du président des États-Unis n'ont pas hésité à d'ores et déjà présenter leurs arguments en faveur d'un acquittement du chef d'État. Samedi, ils ont même fait savoir qu'ils jugent cette procédure, qui n'a concerné que deux présidents américains avant Donald Trump, « dangereuse » et pas conforme à la Constitution américaine.


C'est la première fois depuis que l'équipe d'avocats a été annoncée vendredi par la Maison-Blanche qu'elle présentait sa ligne de défense, calquée sur celle avancée depuis septembre par Donald Trump et les républicains. Dans une première « réponse » écrite à l'acte d'accusation dressé par la Chambre des représentants avec les seules voix démocrates, les avocats de Donald Trump estiment qu'il s'agit d'« une dangereuse attaque contre le droit des Américains à choisir librement leur président ».
 
Une tentative de peser sur l'élection de 2020
« C'est une tentative effrontée et illégale de renverser les résultats de l'élection de 2016 et d'interférer avec l'élection de 2020, à quelques mois de celle-ci », ajoutent les avocats, Jay Sekulow et Pat Cipollone. Le milliardaire républicain est formellement accusé d'avoir abusé de son pouvoir en réclamant de l'Ukraine qu'elle enquête sur son adversaire politique Joe Biden, bien placé pour l'affronter lors de la présidentielle de novembre. Selon l'acte d'accusation, il a fait pression sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky en conditionnant une invitation à la Maison-Blanche et une aide militaire cruciale à Kiev à l'annonce de ces enquêtes.
 
Ensuite, il est accusé d'avoir fait entrave à l'enquête menée par la Chambre des représentants, en refusant toute coopération gouvernementale. « L'acte d'accusation est constitutionnellement irrecevable » et « ne comporte aucun crime ou violation de la loi », affirment les deux juristes. La réponse des avocats de Donald Trump aborde également le fond du dossier. Ils estiment ainsi que le président Trump avait finalement rencontré son homologue ukrainien en septembre à l'ONU, et que l'aide militaire avait été débloquée – même si, entre-temps, un lanceur d'alerte à l'intérieur de l'administration avait déclenché l'affaire.
 
L'arrivée de Kenneth Starr dans l'équipe de Trump
Il n'y a donc eu aucun donnant-donnant imposé à Kiev par l'ex-homme d'affaires new-yorkais, considèrent-ils. Pat Cipollone, avocat de la Maison-Blanche, dirigera l'équipe de défense, a annoncé vendredi la présidence. Il sera secondé par Jay Sekulow, avocat personnel de Donald Trump. Mais le camp présidentiel a également annoncé l'arrivée dans cette équipe de l'ex-procureur Kenneth Starr, acteur central de l'affaire Lewinsky et du procès en destitution de l'ancien président Bill Clinton, et du constitutionnaliste Alan Dershowitz, qui fut l'un des avocats d'O. J. Simpson.
 
 
Dans le même temps, les démocrates de la Chambre des représentants ont eux aussi soumis samedi au Sénat leur argumentaire avant l'ouverture mardi des débats au procès du président américain. Ils y reprennent les principaux éléments de l'acte d'accusation qu'ils ont voté à la fin de l'année dernière. Et ils estiment que la conduite de Donald Trump aurait été « le pire cauchemar » des concepteurs de la Constitution américaine.
 
Ils y appellent le Sénat à « éliminer la menace que le président fait peser pour la Sécurité nationale de l'Amérique ». « Le dossier contre le président des États-Unis est simple, les faits sont incontestables, et les preuves écrasantes », écrivent les élus démocrates qui mèneront l'accusation devant le Sénat contre Donald Trump. Le procès contre Donald Trump s'est formellement ouvert jeudi avec la prestation de serment des sénateurs qui ont juré d'être impartiaux. Il entrera dans le vif du sujet mardi, avec une première confrontation des arguments. Donald Trump est le troisième président de l'Histoire des États-Unis à subir l'affront d'un procès en destitution.
 

lepoint.fr

Dimanche 19 Janvier 2020 - 09:25


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