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Projet Energie OMVG au Sénégal: les travaux réalisés à plus de 95 %

Les populations de certaines zones reculées de notre pays pourront bientôt afficher un large sourire. Le manque d’électricité qui y sévit depuis des lustres ne sera en effet bientôt plus qu’un vieux et mauvais souvenir. Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Energie de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG), les travaux pour raccorder ces zones au réseau électrique sont en phase d’être terminés. Hier, les techniciens et autres agents de l’Omvg, en compagnie de la presse, ont visité les lignes de transport d’énergie des régions de Kaolack et Kaffrine. Ils ont affiché leur satisfaction par rapport à l’état d’avancement — « très rapide » selon eux — du projet.



Projet Energie OMVG au Sénégal: les travaux réalisés à plus de 95 %
C’est presque terminé! Le projet Energie de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie est dans la dernière ligne droite de ses travaux. Plus que quelques réglages et les ouvrages seront réceptionnés. Des ouvrages achevés à plus de 95 % et dont certains sont même déjà opérationnels. Du poste et du site de stockage de Kaolack, se trouvant à Kahone, jusqu’aux lieux d’implantation des lignes de Birkilane, Kaffrine, Keur Lamine à Koungheul, les travaux sont quasiment terminés. Le secrétaire général de l’Omvg, Ababacar Ndao, a rappelé, histoire de montrer la rapidité des travaux, que le 2 septembre 2019, lors de la visite de la délégation de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (Omvg), les travaux du poste d’extension de Kahone, dans la région de Kaolack, venaient de démarrer.

En un peu plus d’un an seulement, les travaux sont dans leur phase terminale. « Avant la fin de l’année 2020, le poste de Kahone, l’un des 5 postes en construction sur le territoire sénégalais dans le cadre de la ligne d’interconnexion de l’Omvg, sera livré », a promis M. Ndao. Et le secrétaire général de l’organisation sous-régionale d’évoquer la grande part que le Sénégal gagnerait dans ce projet. « En tout, 1700 km seront réalisés sur l’ensemble des quatre pays dont 700 km au Sénégal. Sur les 15 postes à construire, quatre sont implantés au Sénégal. Nous sommes d’ailleurs en train de voir avec les reliquats que nous avons si nous ne pourrions pas faire un autre poste à Koungheul.

En offrant ce transport, nous offrons un accès à d’autres sources d’énergie. En Guinée, il y a la centrale de Kaleta dont 30 % seront injectés dans notre réseau. Kaleta est actuellement fonctionnelle. Il y a les autres possibilités de centrales au Sénégal, ce qui va offrir à la Senelec des flexibilités en matière de gestion de son réseau. Quand notre réseau sera terminé, ça va permettre à la Senelec de déclasser les zones de production isolées. C’est un projet structurant qui peut permettre d’être plus à l’aise », a expliqué le secrétaire général de l’OMVG. Avant de poursuivre : « Parmi ce que nous avons planifié, le Sénégal est le plus avancé. Ici, pratiquement, nous avons presque terminé. Il faut utiliser le réseau déjà disponible au Sénégal. Nous sommes en discussion très avancée avec la Senelec et nous allons confier la gestion et l’exploitation à Senelec suivant un protocole d’accord. Ainsi Senelec va déjà pouvoir opérer ce poste et la ligne qu’il y a déjà, en attendant que nous ayons notre société de patrimoine, la Sogi, qui va gérer l’ensemble ».

M. Babacar Ndao s’est dit convaincu qu’avec la Senelec, l’OMVG pourra avoir une collaboration qui va aller de dix mois à un an, le temps de terminer le reste du réseau dans les autres pays et que leur structure au niveau régional, qui est la société de gestion de l’interconnexion et des ouvrages communs, puisse prendre le relais et gérer la totalité au Sénégal, en Gambie, en République de Guinée et en Guinée-Bissau. « Ce poste, une extension du poste de Senelec, permet de recevoir la ligne venant de Tambacounda et d’avoir un départ sur la Gambie. Ça nous met dans l’interconnexion. Une interconnexion sous régionale », a expliqué le secrétaire général de l’Omvg, M.

Ababacar Ndao. Il assure que l’organisation a presque tout payé en ce qui concerne les impenses aux populations impactées. « C’est effectif. Pour le Sénégal, en entier, nous avons payé plus de 85 % pour un montant de 800 millions de FCFA. Pour Kaolack, près de 95 % ont été payés. Sur une enveloppe de près de 360 millions, 343 millions ont été payés. Sur ce point, nous sommes en avance. Des études assez détaillées ont été faites. Ce n’est pas une question d’argent. C’est une question de vérification », a-t-il clarifié.

Ce que les populations impactées ont également confirmé. Présent lors de la visite, le gouverneur de Kaolack, Alioune Badara Mbengue, s’est réjoui de l’état d’avancement très rapide du projet. Selon lui, ce projet va permettre de réaliser rapidement l’ambition du président de la République de voir tous les villages du Sénégal électrifiés. « Nous sommes satisfaits de l’état d’avancement des travaux. Ce n’est pas la première fois que des responsables administratifs et techniques chargés de ce projet viennent ici pour faire une visite de courtoisie. Nous en profitons pour les accompagner histoire de voir l’état d’avancement des travaux. Nous allons continuer à les accompagner puisqu’ils m’ont dit que Kaolack jouera un rôle très important dans ce projet. La réalisation de ce projet n’est pas évidente. Nous savons tous qu’il traverse plusieurs pays et régions et encore des communes avec énormément d’impenses. Les responsables de l’Omvg ont des comités chargés de règlement des conflits qui gèrent ça. C’est pourquoi, vu la vitesse à laquelle marche ce projet, on peut dire qu’on est satisfait. Ce projet est un exemple type d’intégration économique sous-régionale puisque regroupant la Guinée, le Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau) », s’est félicité le gouverneur M. Mbengue.

A l’en croire, le projet aura des impacts positifs même dans des zones comme Guinguinéo, Nioro et autres. « Nous sommes vraiment satisfaits. Depuis le début, je suis les travaux et je n’avais pas réalisé ce degré d’avancement du projet en matière de réalisations. Il aidera les populations de Kaolack dans les zones les plus reculées à accéder à l’électricité. Cela est une ambition du président de la République. Je pense qu’avec ce projet, cette ambition sera atteinte. Avec ce projet, les zones de Guinguinéo et Nioro seront prises en compte », a conclu le gouverneur M. Alioune Badara Mbengue.

Pour rappel, de Kaolack à Birkelane seront réalisés 35,5 km de ligne biterne portés par 80 pylônes type double drapeaux. Les travaux sont réalisés à 99,72 %. Pour ces deux lots, il reste juste les travaux de finition et de remise en ordre de l’environnement naturel, le long du corridor. 

Le Témoin


Mardi 20 Octobre 2020 - 12:00


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