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Propos injurieux envers des chefs religieux : l'étudiante Ndèye Ndakhata Dione risque deux ans de prison ferme

Le tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye(Dakar) a examiné hier lundi, l’affaire de Ndèye Ndakhata Dione, une étudiante poursuivie pour avoir tenu des propos jugés injurieux et blasphématoires à l’encontre de figures religieuses sénégalaises. Elle risque la peine de deux ans de prison ferme si le juge suit le réquisitoire du procureur.



Propos injurieux envers des chefs religieux : l'étudiante Ndèye Ndakhata Dione risque deux ans de prison ferme
Âgée de 28 ans, l'étudiante Ndèye Ndakhata Dione a comparu lundi, au tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye (Dakar), pour "diffusion de fausses nouvelles, injures publiques, insultes à un groupe de personnes en raison de leur appartenance religieuse, et discours contraire aux bonnes mœurs". À la demande expresse de son avocat, l’audience s’est tenue à huis clos, en raison du caractère sensible de l’affaire, très suivie sur les réseaux sociaux et dans certaines sphères religieuses.

Connue sur TikTok sous le pseudonyme madame-fall029, Ndèye Ndakhata Dione est accusée d’avoir tenu des propos virulents à l’encontre de guides religieux sénégalais, qu’ils soient Tidianes, Mourides ou Niassènes, lors de lives très suivis sur la plateforme.

À la barre, la prévenue, étudiante en Master 2 de mathématiques appliquées à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord), a reconnu avoir tenu des propos extrêmement violents à l’endroit de Baye Niass, a rapporté L'Observateur.

Elle a également affirmé que Cheikh Ahmed Tidiane Chérif « n’a rien reçu du Prophète », remettant ainsi en cause l’origine divine du Salatoul Fatiha. Elle a tenté de justifier ses propos en évoquant un débat houleux avec une femme d’obédience niassène, qui, selon elle, aurait « injurié Dieu en direct ». « J’ai réagi sous l’emprise de la colère », a-t-elle déclaré.

Mais cette justification n’a pas convaincu la cour. Le président du tribunal l’a sermonnée en lui rappelant que le Prophète lui-même pardonnait ses ennemis. Le procureur, quant à lui, a été plus incisif : « Tes propos peuvent incendier le pays. Tu peux être tuée pour cela ! »

L’avocat de la défense a, pour sa part, tenté d’atténuer la gravité des faits, décrivant sa cliente comme une « brillante étudiante », mère célibataire de deux enfants en bas âge, récemment divorcée. Il a insisté sur le fait qu’elle est victime d’un environnement numérique toxique. « Elle regrette. Elle s’est repentie. Elle mérite une seconde chance », a-t-il plaidé.

Au terme des débats, le parquet a requis deux ans de prison ferme assortis d’une amende de 500 000 francs CFA. Le verdict est attendu le 8 août prochain.

Bacary Badji (stagiaire)

Mardi 5 Août 2025 - 12:05


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