► Le groupe armé antigouvernemental du M23, soutenu par quelque 3 000 à 4 000 soldats rwandais, selon l'ONU, combat l'armée congolaise dans la région depuis plus de trois ans, mais l'étau s'est resserré ces derniers jours et des troupes sont entrées dans Goma dans la nuit de dimanche à lundi
► Au moins 17 personnes ont été tuées et plus de 370 blessées, selon les informations fournies par plusieurs hôpitaux et obtenus par l'Agence France presse
► La ville de Goma compte environ un million d'habitants et autant de déplacés. La région vit une crise humanitaire chronique depuis des très nombreuses années
► Un sommet extraordinaire de la Communauté Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC) dédié à la situation chaotique dans l'est de la RDC aura lieu mercredi 29 janvier. Selon le président kényan, qui assure la tête de l'organisation régionale, « à la fois le président Paul Kagame et le président Félix Tshisekedi » ont « confirmé leur participation ».
► Une nouvelle réunion du conseil de sécurité de l'ONU est annoncée à New York ce mardi après-midi. Du côté de l'Union africaine, le Conseil paix et sécurité tiendra à la mi-journée une session d'urgence.
► Une communication du président congolais est annoncée, sans précision sur le moment choisi par Félix Tshisekedi pour s'exprimer sur cette escalade dans l'est de la RDC
Reprise des tirs ce mardi matin à Goma
Les échanges de tirs ont repris de façon intense ce mardi matin, un peu avant 6h30 heure locale, dans les quartiers de la partie est de la ville, à Biréré, à Bujovu, tout près de l'aéroport et sur l'axe qui mène de cet aéroport de Goma vers Gisenyi. Cette ville rwandaise frontalière est collée à Goma.
Des soldats des forces armées congolaises sont dans la zone de l'aéroport. En revanche, le M23 contrôle certaines parties de l'ouest de Goma. Certaines parties de la ville restent inaccessibles aux observateurs indépendants et aux humanitaires, aussi, il est difficile d'établir une cartographie des rapports de force.
Internet est toujours coupé, il n'y a pas de radio non plus : les informations circulent par le bouche-à-oreille. Certains quartiers de Goma sont privés d'eau et d'électricité depuis vendredi. Commerces et pharmacies sont fermés, un calvaire pour les habitants. Des habitants, qui ont profité d'une accalmie pour sortir de chez eux, racontent avoir vu des corps, nombreux, sur les routes.
Les structures sanitaires de Goma sont débordées. La ville est en ce moment un endroit horrible, les déplacés ne savent plus où aller, déclare le directeur de l'ONG Save the children en RDC, qui rappelle que la moitié de ces déplacés sont des enfants. Depuis des semaines, les ONG alertent sur la situation humanitaire dans le Nord-Kivu dont la capitale est Goma, et le Sud-Kivu.
Les chiffres des habitants jetés sur les routes sont vertigineux. Ils sont des centaines de milliers déplacés par les combats, dans un contexte humanitaire qui était déjà décrit par tous comme alarmant. Selon l'ONU, 400 000 personnes ont été déplacées par les combats depuis début janvier.
Les postes-frontière avec le Rwanda fermés à Gisenyi
La situation est toujours confuse ce matin à la frontière entre la ville congolaise de Goma et la ville rwandaise de Gisenyi, ce mardi. Cela après une journée de lundi très tendue où au moins cinq civils ont été tués par mortiers ou balles perdues tombées côté rwandais. Selon le porte-parole de l'armée, le brigadier-général Ronald Rwivanga, 35 personnes ont aussi été blessées.
Les deux postes-frontière, la Petite et Grande Barrière, n’ont pas ouvert pour l’instant ce matin. Une frontière où l’armée rwandaise affirme que plus d’une centaine de soldats des FARDC et alliés ont déposé leurs armes lundi dans la journée.
Les tirs et détonations à Goma se font entendre jusqu'à Gisenyi où la majorité des écoles vont rester fermées aujourd’hui dans le centre de la ville qui semble plus calme que d’habitude ce matin, rapporte notre envoyée spéciale, Lucie Mouillaud. Il faut dire qu’un certain nombre de Rwandais qui vivaient à proximité de la frontière, très proches des zones d’affrontements, ont été évacués à plusieurs kilomètres de la ville. Un autre camp de déplacés accueille également quelques centaines de Congolais qui ont fui les affrontements à Goma.
► Au moins 17 personnes ont été tuées et plus de 370 blessées, selon les informations fournies par plusieurs hôpitaux et obtenus par l'Agence France presse
► La ville de Goma compte environ un million d'habitants et autant de déplacés. La région vit une crise humanitaire chronique depuis des très nombreuses années
► Un sommet extraordinaire de la Communauté Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC) dédié à la situation chaotique dans l'est de la RDC aura lieu mercredi 29 janvier. Selon le président kényan, qui assure la tête de l'organisation régionale, « à la fois le président Paul Kagame et le président Félix Tshisekedi » ont « confirmé leur participation ».
► Une nouvelle réunion du conseil de sécurité de l'ONU est annoncée à New York ce mardi après-midi. Du côté de l'Union africaine, le Conseil paix et sécurité tiendra à la mi-journée une session d'urgence.
► Une communication du président congolais est annoncée, sans précision sur le moment choisi par Félix Tshisekedi pour s'exprimer sur cette escalade dans l'est de la RDC
Reprise des tirs ce mardi matin à Goma
Les échanges de tirs ont repris de façon intense ce mardi matin, un peu avant 6h30 heure locale, dans les quartiers de la partie est de la ville, à Biréré, à Bujovu, tout près de l'aéroport et sur l'axe qui mène de cet aéroport de Goma vers Gisenyi. Cette ville rwandaise frontalière est collée à Goma.
Des soldats des forces armées congolaises sont dans la zone de l'aéroport. En revanche, le M23 contrôle certaines parties de l'ouest de Goma. Certaines parties de la ville restent inaccessibles aux observateurs indépendants et aux humanitaires, aussi, il est difficile d'établir une cartographie des rapports de force.
Internet est toujours coupé, il n'y a pas de radio non plus : les informations circulent par le bouche-à-oreille. Certains quartiers de Goma sont privés d'eau et d'électricité depuis vendredi. Commerces et pharmacies sont fermés, un calvaire pour les habitants. Des habitants, qui ont profité d'une accalmie pour sortir de chez eux, racontent avoir vu des corps, nombreux, sur les routes.
Les structures sanitaires de Goma sont débordées. La ville est en ce moment un endroit horrible, les déplacés ne savent plus où aller, déclare le directeur de l'ONG Save the children en RDC, qui rappelle que la moitié de ces déplacés sont des enfants. Depuis des semaines, les ONG alertent sur la situation humanitaire dans le Nord-Kivu dont la capitale est Goma, et le Sud-Kivu.
Les chiffres des habitants jetés sur les routes sont vertigineux. Ils sont des centaines de milliers déplacés par les combats, dans un contexte humanitaire qui était déjà décrit par tous comme alarmant. Selon l'ONU, 400 000 personnes ont été déplacées par les combats depuis début janvier.
Les postes-frontière avec le Rwanda fermés à Gisenyi
La situation est toujours confuse ce matin à la frontière entre la ville congolaise de Goma et la ville rwandaise de Gisenyi, ce mardi. Cela après une journée de lundi très tendue où au moins cinq civils ont été tués par mortiers ou balles perdues tombées côté rwandais. Selon le porte-parole de l'armée, le brigadier-général Ronald Rwivanga, 35 personnes ont aussi été blessées.
Les deux postes-frontière, la Petite et Grande Barrière, n’ont pas ouvert pour l’instant ce matin. Une frontière où l’armée rwandaise affirme que plus d’une centaine de soldats des FARDC et alliés ont déposé leurs armes lundi dans la journée.
Les tirs et détonations à Goma se font entendre jusqu'à Gisenyi où la majorité des écoles vont rester fermées aujourd’hui dans le centre de la ville qui semble plus calme que d’habitude ce matin, rapporte notre envoyée spéciale, Lucie Mouillaud. Il faut dire qu’un certain nombre de Rwandais qui vivaient à proximité de la frontière, très proches des zones d’affrontements, ont été évacués à plusieurs kilomètres de la ville. Un autre camp de déplacés accueille également quelques centaines de Congolais qui ont fui les affrontements à Goma.
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