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Réaction de Rajoelina sur les sanctions prises par l’Ua

Les sanctions prises par l’ Union Africaine (UA) mercredi à l’encontre des 109 personnalités malgaches ont suscité beaucoup de réactions de la part des personnalités politiques et mêmes des simples citoyens malgaches.



Réaction de Rajoelina sur les sanctions prises par l’Ua




Refus de visas, gel des avoirs dans les établissements bancaires extérieurs et refus d’accréditation à des réunions internationales, telles sont les portées des sanctions prises par l’UA à Addis-Abeba mercredi sur les 109 personnalités malgaches pour "entrave au processus de sortie de crise".

Face à ces sanctions internationales, le président de la haute autorité de transition (HAT), Andry Rajoelina a réagi jeudi, lors de sa descente à Mananjary, une ville orientale de Madagascar, frappée par le cyclone Hubert qui a passé récemment dans le pays en disant que ces sanctions ne lui gênent pas du tout, du fait qu’ il se sent bien dans son pays avec ses compatriotes malgaches.

Il a affirmé que "le gouvernement et les personnalités civiles et militaires sanctionnés peuvent toujours travailler et circuler librement dans tout le pays. Ces décisions ne concernent pas les malgaches en général car seule une minorité a la possibilité et les moyens de voyager à l’extérieur", ajoutant que l’UA applique seulement sa décision pour que Madagascar ne devienne un exemple pour d’autres pays africains.

Lors d’une interview exclusive avec Xinhua, le vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères de la HAT, le vice-amiral Hyppolite Raharison Ramaroson, a indiqué que ces sanctions constituent un aveu d’échec de la communauté internationale, parce qu’elle n’a pas réussi à régler la crise malgache en huit mois.

De son côté, Fetison Rakoto Andrinirina qui dirige la mouvance Ravalomanana, contre le pouvoir de transition, a exprimé sa désolation, que "le peuple ne s’attendait pas à ces décisions, mais suite à une position unilatéraliste de la mouvance Rajoelina, c’est le pays tout entier qui en est victime aujourd’hui".

Fetison Andrinirina a annoncé à Xinhua jeudi que "les sanctions de la communauté internationale, aussi ciblées soient-elles, affecteront toujours la population malgache ; On parle d’isolement diplomatique, même si cet isolement ne concerne que les personnes sanctionnées, ces dernières sont nos dirigeants d’aujourd’hui, c’ est l’autorité de fait, donc tous les actes établis par l’autorité de fait ne seront jamais reconnus par la communauté internationale et à travers son geste, la mouvance Rajoelina s’exclut d’elle-même du processus de la transition".

Il a souligné que son camp "n’est pas du tout enchanté de cette décision et qu’on ne peut plus tolérer la position irréfléchie, irresponsable et immorale de la Mouvance Rajoelina".

L’expert en droit constitutionnel, Jean Eric Rakotoarisoa, qui est enseignant chercheur à l’université d’Antananarivo, a confié à Xinhua qu’"en l’état actuel des choses, je pense que c’est quand même une sanction qui touche les dirigeants de la transition mais je pense qu’il aurait été beaucoup plus équitable de sanctionner aussi certains membres des autres mouvances. Ils ont aussi leur part de responsabilité dans le blocage de la situation politique car c’était après le Maputo III que les difficultés ont commencé".

Cet expert en droit constitutionnel a donné son avis sur le discours de Rajoelina jeudi à Mananjary, en mentionnant que "ce n’ est pas convenable pour les dirigeants de la transition de défier la communauté internationale", faisant remarquer que les dirigeants de la HAT ne sont pas vraiment conscients de la conséquence de ces sanctions. "Pour eux, c’est un problème secondaire mais c’est véritable pour la population. C’est vrai qu’ il n’y a pas de sanction directe pour la population mais les relations internationales vont demeurer ciblées".

Il a estimé qu’il n’y aura pas de remède à la crise politique malgache pour le moment sauf si les accords seront exécutés, pas seulement entre les quatre mouvances mais aussi avec les autres politiciens.

Réactions malgaches sur les sanctions prises par l'Union africaine (PAPIER GENERAL)

Les sanctions prises par l' Union Africaine (UA) mercredi à l'encontre des 109 personnalités malgaches ont suscité beaucoup de réactions de la part des personnalités politiques et même des simples citoyens malgaches.

Refus de visas, gel des avoirs dans les établissements bancaires extérieurs et refus d'accréditation à des réunions internationales, telles sont les portées des sanctions prises par l'UA à Addis-Abeba mercredi sur les 109 personnalités malgaches pour "entrave au processus de sortie de crise".

Face à ces sanctions internationales, le président de la haute autorité de transition (HAT), Andry Rajoelina a réagi jeudi, lors de sa descente à Mananjary, une ville orientale de Madagascar, frappée par le cyclone Hubert qui a passé récemment dans le pays en disant que ces sanctions ne lui gênent pas du tout, du fait qu' il se sent bien dans son pays avec ses compatriotes malgaches.

Il a affirmé que "le gouvernement et les personnalités civiles et militaires sanctionnés peuvent toujours travailler et circuler librement dans tout le pays. Ces décisions ne concernent pas les malgaches en général car seule une minorité a la possibilité et les moyens de voyager à l'extérieur", ajoutant que l'UA applique seulement sa décision pour que Madagascar ne devienne un exemple pour d'autres pays africains.

Lors d'une interview exclusive avec Xinhua, le vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères de la HAT, le vice-amiral Hyppolite Raharison Ramaroson, a indiqué que ces sanctions constituent un aveu d'échec de la communauté internationale, parce qu'elle n'a pas réussi à régler la crise malgache en huit mois.

De son côté, Fetison Rakoto Andrinirina qui dirige la mouvance Ravalomanana, contre le pouvoir de transition, a exprimé sa désolation, que "le peuple ne s'attendait pas à ces décisions, mais suite à une position unilatéraliste de la mouvance Rajoelina, c'est le pays tout entier qui en est victime aujourd'hui".

Fetison Andrinirina a annoncé à Xinhua jeudi que "les sanctions de la communauté internationale, aussi ciblées soient-elles, affecteront toujours la population malgache; On parle d'isolement diplomatique, même si cet isolement ne concerne que les personnes sanctionnées, ces dernières sont nos dirigeants d'aujourd'hui, c' est l'autorité de fait, donc tous les actes établis par l'autorité de fait ne seront jamais reconnus par la communauté internationale et à travers son geste, la mouvance Rajoelina s'exclut d'elle-même du processus de la transition".

Il a souligné que son camp "n'est pas du tout enchanté de cette décision et qu'on ne peut plus tolérer la position irréfléchie, irresponsable et immorale de la Mouvance Rajoelina".

L'expert en droit constitutionnel, Jean Eric Rakotoarisoa, qui est enseignant chercheur à l'université d'Antananarivo, a confié à Xinhua qu'"en l'état actuel des choses, je pense que c'est quand même une sanction qui touche les dirigeants de la transition mais je pense qu'il aurait été beaucoup plus équitable de sanctionner aussi certains membres des autres mouvances. Ils ont aussi leur part de responsabilité dans le blocage de la situation politique car c'était après le Maputo III que les difficultés ont commencé".

Cet expert en droit constitutionnel a donné son avis sur le discours de Rajoelina jeudi à Mananjary, en mentionnant que "ce n' est pas convenable pour les dirigeants de la transition de défier la communauté internationale", faisant remarquer que les dirigeants de la HAT ne sont pas vraiment conscients de la conséquence de ces sanctions. "Pour eux, c'est un problème secondaire mais c'est véritable pour la population. C'est vrai qu' il n'y a pas de sanction directe pour la population mais les relations internationales vont demeurer ciblées".

Il a estimé qu'il n'y aura pas de remède à la crise politique malgache pour le moment sauf si les accords seront exécutés, pas seulement entre les quatre mouvances mais aussi avec les autres politiciens.

Xinhuanet

Vendredi 19 Mars 2010 - 11:38


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