L’experte comptable Thiaba Camara Sy a évoqué plusieurs points de préoccupation notamment en ce qui concerne les investissements dans les infrastructures. Elle a affirmé que le Sénégal a réalisé des avancées considérables dans ce domaine, citant en exemple l'utilisation des autoroutes et la modernisation de l'aéroport, qui répondent aux normes internationales. Cependant, elle a remis en question la pertinence de certains investissements, notamment le TER (Train Express Régional).
« Le TER, un investissement de plus de 1000 milliards de francs CFA, n'était pas prévu dans le Plan Sénégal Émergent (PSE) », a-t-elle indiqué.
Avant de soulever des interrogations sur sa programmation, sa priorité. Elle a aussi remis en question sa portée, soulignant que le TER ne servira qu'à 25.000 Dakarois, ce qui, selon elle, ne représente pas l'ensemble du Sénégal.
Mme Sy a également pointé du doigt le transfert de technologie et de compétences limitées, notant que la société d'exploitation est étrangère. Il s'agit, selon Mme Camara Sy, d'une société publique française, la RATP, qui avait développé l'idée d'investir en Afrique, aboutissant à la mise en place du TER.
« C’est une société publique française qui a eu dans sa stratégie de développement l'idée d'aller investir en Afrique. Et c'est la SNCF qui s'occupe de l'exploitation. Nous avons ranimé le cadavre qui était en situation de cessation de paiement. On nous apporte à un outil luxueux, des TER comme le nôtre, il n'en roule pas en France. En quoi est-ce qu'un investissement aussi énorme va profiter aux citoyens de Fongolimbi dont une partie des impôts a servi à son acquisition, mais devra servir à payer l'endettement énorme auquel cet investissement là a participé. Il faudra en faire l'évaluation », a-t-elle demandé dans l’émission Objection sur la radio Sud Fm dont elle était l’invitée ce dimanche.
Thiaba Camara Sy a également évoqué la gestion du volet social. Elle a parlé de l'absence de réponse adéquate face aux besoins sociaux des citoyens sénégalais, ainsi que les traumatismes graves et profonds subis par ces derniers, contraires aux valeurs et à la culture du pays.
« Ce que je déplore en terme de demande sociale, c'est le fait que non seulement il n'y a pas eu de réponse adéquate, mais que les citoyens sénégalais étaient soumis à un régime de terreur, il y a eu des traumatismes graves et profonds qu'il va falloir qu'on évalue et qui ne correspondent pas du tout à notre culture, à nos valeurs. Ça, je pense que ça va faire partie du bilan et ça a des incidences économiques, entre autres », a-t-elle déploré.
Pour l’experte comptable, faire le bilan sur la situation du Sénégal serait assez tôt. Pour elle « c’est encore prématuré. » Elle a fait part de l'importance des rapports publiés et a souligné qu'ils ne devraient jamais être bloqués, car ils ont vocation à être portés à la connaissance du public. Elle a enfin appelé « à un inventaire des actes de prédation sur l'économie sénégalaise afin de prendre les mesures nécessaires pour y remédier ».
« Le TER, un investissement de plus de 1000 milliards de francs CFA, n'était pas prévu dans le Plan Sénégal Émergent (PSE) », a-t-elle indiqué.
Avant de soulever des interrogations sur sa programmation, sa priorité. Elle a aussi remis en question sa portée, soulignant que le TER ne servira qu'à 25.000 Dakarois, ce qui, selon elle, ne représente pas l'ensemble du Sénégal.
Mme Sy a également pointé du doigt le transfert de technologie et de compétences limitées, notant que la société d'exploitation est étrangère. Il s'agit, selon Mme Camara Sy, d'une société publique française, la RATP, qui avait développé l'idée d'investir en Afrique, aboutissant à la mise en place du TER.
« C’est une société publique française qui a eu dans sa stratégie de développement l'idée d'aller investir en Afrique. Et c'est la SNCF qui s'occupe de l'exploitation. Nous avons ranimé le cadavre qui était en situation de cessation de paiement. On nous apporte à un outil luxueux, des TER comme le nôtre, il n'en roule pas en France. En quoi est-ce qu'un investissement aussi énorme va profiter aux citoyens de Fongolimbi dont une partie des impôts a servi à son acquisition, mais devra servir à payer l'endettement énorme auquel cet investissement là a participé. Il faudra en faire l'évaluation », a-t-elle demandé dans l’émission Objection sur la radio Sud Fm dont elle était l’invitée ce dimanche.
Thiaba Camara Sy a également évoqué la gestion du volet social. Elle a parlé de l'absence de réponse adéquate face aux besoins sociaux des citoyens sénégalais, ainsi que les traumatismes graves et profonds subis par ces derniers, contraires aux valeurs et à la culture du pays.
« Ce que je déplore en terme de demande sociale, c'est le fait que non seulement il n'y a pas eu de réponse adéquate, mais que les citoyens sénégalais étaient soumis à un régime de terreur, il y a eu des traumatismes graves et profonds qu'il va falloir qu'on évalue et qui ne correspondent pas du tout à notre culture, à nos valeurs. Ça, je pense que ça va faire partie du bilan et ça a des incidences économiques, entre autres », a-t-elle déploré.
Pour l’experte comptable, faire le bilan sur la situation du Sénégal serait assez tôt. Pour elle « c’est encore prématuré. » Elle a fait part de l'importance des rapports publiés et a souligné qu'ils ne devraient jamais être bloqués, car ils ont vocation à être portés à la connaissance du public. Elle a enfin appelé « à un inventaire des actes de prédation sur l'économie sénégalaise afin de prendre les mesures nécessaires pour y remédier ».
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