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Sénégal-incendie au marché Syndicat de Pikine : le désastre

Le célèbre marché Syndicat de Pikine (banlieue de Dakar) a pris feu dans la nuit du lundi au mardi 13 janvier. L’incendie a, selon les témoignages, emporté une valeur marchande estimée à une dizaine de millions. Une visite sur les lieux permet de constater tout simplement un désastre.



Après les eaux pendant l'hivernage, marché Syndicat est ravagé par un incendie
Après les eaux pendant l'hivernage, marché Syndicat est ravagé par un incendie
C’est le chaos général au Marché Syndicat de Pikine. Il a été ravagé par un feu qui a réduit en cendre tout ce qui était sur son passage. Plus d’une dizaine de millions sont, ainsi, partie en fumée.

A notre arrivée sur les lieux vers les coups de 13h, les affres de l’incendie sont encore visibles. Ils démontrent ainsi l’ampleur et l’acuité des dégâts. Les quelques propriétaires des marchandises calcinés trouvés sur place ne font que constater les dégâts. Un décor, à leurs yeux, intenable et insupportable. Sous l’effet de la fumée qui se dégage encore très faiblement et l’odeur du brûlé, les yeux sont larmoyants tandis que les narines sont sérieusement titillées.

Rien n’est identifiable sur place. Les fruits, les étalages, les sacs, bref tout le matériel qu’utilisaient les commerçants est fondu comme du beurre au soleil. Le feu a fini par transformer les sacs de jujubes et d’oranges en monticule.

Aux environs de 14h, un policier armé d’un bloc note et une écritoire arrive sur les lieux et commence à constater les dégâts du sinistre.

Par ailleurs, de l’autre côté du marché, les propriétaires des marchandises ravagées par le feu s’activent à accueillir les journalistes. Matar Diouf est l’un d’entre-eux. La trentaine bien sonnée, Matar est transformé en interprète par ces collègues commerçants illettrés.
«J’habite à côté du marché. L’incendie s’est déclaré aux environs de 23 heures. Il n’a finalement été maîtrisé que vers les coups de 3 heures du matin par les sapeurs pompiers. Ces derniers ont mis du temps avant d’arriver. J’ai deux étals qui sont carbonisés, estimés pour chacun entre 200000 voire 300000 francs CFA», a indiqué Matar Diouf.

Quid d’un incendie criminel ? M. Diouf de rétorquer «il ne peut s’agir d’un incendie criminel. Je suspecte simplement les gardiens qui ont l’habitude de faire du thé en plein cœur du marché à des heures tardives».

Plus on se fraye du chemin, plus on se rend compte de la profondeur du sinistre. Des sacs d’oranges, d’arachides et d’autres fruits sont carbonisés. Le marché est presque complètement décimé. L’atmosphère est à son comble.

Durement éprouvée, elles sont en hystérie. Les femmes ne savent pas où donner de la tête. C’est le fruit de durs labeurs qui est parti en fumée. Alors que pour les hommes, c’est la mine triste, des yeux hagards et impuissants.

Oumy Traoré est d’origine malienne. Elle a soutenu avoir assisté de manière impuissante à l’incendie tragique. «J’ai perdu beaucoup car j’avais trois étals», a confessé Oumy Traoré. Toutefois, elle se fait violence pour ne pas manifester sa désolation. Elle impute stoïquement ce qui lui est arrivé à la volonté divine.

Magib Gaye (Stagiaire)

Mardi 13 Janvier 2009 - 20:26


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