Le gros des combattants et les dirigeants shebab ont quitté Barawe, situé à 200 km au sud de Mogadiscio. Cette ville portuaire constituait depuis la perte de Kismayo fin septembre 2012, le quartier général du mouvement et une manne financière importante pour le groupe grâce à des taxes en tout genre, mais surtout à l’exportation de charbon. Ce commerce est plus lucratif que jamais y compris à Kismayo contrôlé par l’Amisom et à Ras Kamboni, malgré un embargo imposé par les Nations Unies en 2012 qui peine à être appliqué.
Si les troupes de l’Amisom et leurs alliés somaliens ne sont pas encore entrés dans la ville de Barawe, les shebab ont suivi leur traditionnelle stratégie de repli afin d’éviter de lourdes pertes. Généralement, une partie de leurs militants reste à l’intérieur de la ville et se fond parmi la population civile pour pouvoir lancer des opérations de harcèlement et des attentats. Ce départ va en tout cas les contraindre à se réorganiser bien à l’intérieur des terres.
L’opération « Océan Indien » lancée conjointement par l’Amisom et l’armée somalienne en août dernier, avait pour but principal de chasser les shebab de Barawe afin de leur nier un accès stratégique à la mer.
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