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Soudan: la coalition au pouvoir se fissure sous la pression de la rue

Au Soudan, après une semaine de manifestations violemment réprimées par le pouvoir, le gouvernement a repris le contrôle de la situation et continue à procéder à des arrestations. Mais la coalition au pouvoir se fissure. La deuxième force politique menace de se retirer du gouvernement.



Des manifestants à Khartoum, le 25 septembre 2013. REUTERS/Stringe
Des manifestants à Khartoum, le 25 septembre 2013. REUTERS/Stringe
Le Parti démocratique unioniste (PDU), deuxième force gouvernementale après le parti du Congrès national, a réuni ses cadres qui ont voté une résolution demandant au chef du PDU de se retirer du gouvernement.
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Mohamed Othman el-Mirghani, chef du parti qui séjourne actuellement à Londres, doit décider dans les prochains jours, conformément aux statuts du parti, s’il reste dans le gouvernement ou s’il de quitter la coalition. Il faut rappeler qu’el-Mirghani, leader du PDU, est aussi le guide de la confrérie islamique el-Khatemia. Cette confrérie islamique soufie a été implantée au Soudan au début du XIXe siècle par Muhammad Othman al-Mirghani. Les disciples d'el-Khatimia sont généralement aussi militants au sein du PDU. On retrouve la même configuration politico-religieuse dans l'opposition, avec Sadeq el-Mahdin, chef du Parti El Umma National, qui est aussi chef de la confrérie el-Ansar.
 
De son côté, le parti majoritaire au pouvoir, le Congrès national, connaît des frictions. L’ancien ministre Salah Eddine El Ghazi, soutenu par une trentaine de cadres islamiques réformateurs, a réclamé l’abandon des réformes économiques et a dénoncé la violence de la répression, dans un courrier.
 
La fronde des réformateurs islamiques du parti au pouvoir

 
Cette initiative a suscité l’hostilité d’autres personnalités du parti, qui réclament le départ volontaire de ces contestataires, faute de quoi ils seraient exclus. Pour eux, on ne peut rester membre du parti et se comporter en opposant. Les réformateurs, au contraire, revendiquent un débat et la liberté d’expression.
 
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Si le Parti démocratique unioniste quitte le gouvernement et si les réformateurs islamiques du parti majoritaire au pouvoir démissionnent, le gouvernement affrontera une crise politique réelle et la contestation dans la rue pourrait reprendre. Mais, cette fois-ci, avec des revendications politiques.

Source : Rfi.fr
 

Dépéche

Vendredi 4 Octobre 2013 - 11:23


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