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Suivez en DIRECT le 10e jour du procès Imam Ndao et Cie

C'est le 10e jour du procès de l'Imam Alioune Badara Ndao et ses co-accusés pour les faits liés au terrorisme, association de malfaiteurs, blanchiments de capitaux, entre autre délits. Le ballet des prévenus continue à la Chambre criminelle de Dakar.



Suivez en DIRECT le 10e jour du procès Imam Ndao et Cie
17h 20 : L'audience est suspendue jusqu'à demain mercredi 09 heures
Les accusés qui doivent passer demain : El Hadji Mamadou Ba, Moustapha Diatta Alpha Diallo Cheikh Ibrahima alias Abou Khaled et Makhtar Diokhané et afin Imam Badar Ndao.

16h 34 : Le juge reprend la parole.
Le juge : Qui étaient les utilisateurs de ce téléphone portable ?
L'accusé : Ma mère, mon frère Abdallah Coulibaly, ma petite sœur Mariama Coulibaly et ma sœur Bousso Coulibaly.
Le juge : Vous avez dit au juge d’instruction que vous avez utilisé le téléphone pendant 5 mois. Vous le confirmez ?
L'accusé : Non.
Le juge : Je vous rappelle que c’est en présence de votre conseil Me Abdoul Daf. Est-ce qu’ils vous ont proposé d’aller faire la guerre, il s’agit de Moustapha Faye Ibrahima Ba et Pape Moussa
L'accusé : Non. Je n’ai jamais pensé  quitter le  Sénégal.
Le juge : Quand ces personnes vous ont invité à faire l’hégire qu’est-ce que vous aviez répondu au magistrat instructeur ?
L'accusé : Non. Je ne m’en rappelle plus. Il n’avait pas encore décrit les moyens parce que dans un premier temps il faut décrire les moyens et il fallait gagner leur confiance.
Le juge : Vous connaissiez Abou Jaafar
L'accusé : C’est mon cousin.
Le juge : En un moment donné vous aviez su que Abou Jaafar alias Abdoulaye Coulibaly était au Nigeria?
L'accusé : C’est après l’arrestation que je l’ai su plus précisément au niveau de notre confrontation que je me suis rendu compte qu’il était au Nigéria.
Le juge : A l’enquête préliminaire vous avez dit que « Je confirme à l’instar de Lamine Coulibaly et Mame Ba que Abdallah Coulibaly n’était  pas parmi nous et il était en Turquie pour terminer ses études en médecine. C’est vous dire ma surprise quand j’ai entendu de la bouche de Lamine Coulibaly qu’il se trouverait au Nigéria et l’avoir personnellement vu là-bas. J’avoue avoir participé au début aux discussions des projets… Mais je n’avais posé aucun acte matériel. Très tôt je me suis retiré de ce projet pour me consacrer à mes études. S’il est de bonne foi, Lamine Coulibaly vous confirmera"
L'accusé : Non. Je ne me souviens pas avoir dit cela.  
Le juge : Vous connaissez Lamine Coulibaly ?
L'accusé : Oui. Je le connais c’est mon cousin, mais il nie savoir qu’il était parti au Nigéria et nie que son surnom était Abou Jaafar.

16h 32 : Me Daf de la défense fait son interrogatoire avec l’accusé Pape Kibily Coulibaly et démonte l’interrogatoire du procureur.
Le procureur a dit que dans ce téléphone portable, il y avait une application empêchant de retracer des appels. Vous le confirmez oui  ou non ?
L'accusé : Non. Je suis même étonné par ces propos.

16h 30 : la défense interroge l'accusé
La défense : Parlez-nous de vos conditions de détentions ?
L'accusé: C’est au mois de Ramadan qu’on nous avait arrêté, et durant cette période, nous sommes resté avons trois jours sans manger
La défense : Parlez-nous des conditions de votre détention lors des premiers jours
L'accusé : J’ai été arrêté en période de ramadan, durant huit jours, personne ne m’a parlé de mes droits, je n’ai eu droit à aucun avocat durant ces jours, et on ne m’avait pas dit également pourquoi je suis en détention. Trois jours durant après notre arrestation, nous avons été placés sou mandat de dépôt. On est restés trois jours où nous n’avons pas coupé notre jeûne après des journées de diète, car étant arrêté en période de ramadan
La défense : Vous pratiquez le sport de maintien ?
L'accusé : Oui. Un esprit sain dans un corps sain.

15h 21 : Le procureur prend la parole:
Le procureur : Au code D68/3 pouvez-vous nous dire votre relation avec El hadji Ba dit Mame Ba ? Vous avez répondu que nous avons grandi dans le même quartier à Yoff Ndioufène. Mame Ba vous parlait des voyages de Mame Ba et de Moustapha Faye. Vous le confirmez ?
L'accusé : Oui. Je le confirme.
Le procureur : Aux enquêteurs vous avez dit qu’il s’était rendu en Turquie pour poursuivre ses études. Mais depuis son départ nous avons plus de ses nouvelles. Il a coupé tout lien avec la famille. Mais avant de partir mon frère était un membre actif à la cellule Diamatoul Ibadou Rahmane de l’Ucad. Vous le confirmez ?
L'accusé : Non. Je ne le confirme pas. 
Le procureur : Est-ce qu’au niveau de votre mosquée les imams interdisaient de tenir dans la mosquée des propos relatifs au terrorisme. "Dans notre mosquée certains hommes avaient appelé au djihad pour défendre les causes de l’Islam. Et parmi eux un nommé Pape Moussa qui habitait à Yoff et d’aucun disait qu’il a été tué au Nigéria"
L'accusé: Non. Ce ne sont pas mes propos.
Le procureur : "Personnellement il a tenté de m’entraîner mais il avait presque réussi. Toutefois c’est quand j’avais entendu les prêches de l’Imam disant que les djihadiste tuaient des musulmans. Je me suis ressaisi en disant que ce n’était pas les recommandations du l’Islam. Et j’avais tout abandonné pour continuer mes études".  Vous avez tenu de tels propos ?
L'accusé : Non. Je n’ai jamais tenu de tels propos.
Le procureur : L’indicatif plus 08818 ? Pourquoi vous avez choisi des communications par satellites appartenant à la société Global star.
L'accusé : Je n’ai aucun lien avec la société Global star.
Le procureur : Vous n’avez jamais visité des sites en rapport avec les Djihadistes ?
L'accusé : Non
Le procureur : Si vous n’êtes pas intéressé au djihadisme pourquoi cette curiosité ? C’était la question que le juge vous avez posé.
Vous aviez répondu au magistrat instructeur que c’était juste pour votre culture générale. A l’enquête préliminaire vous aviez dit que le nommé Moustapha Faye et d’autres personnes nous pousser à faire l’hégire pour faire l’exil afin de vivre plus intensément. "Je ne pouvais pas les laisser ici parents. J’avais de l’amour pour mes parents. Et les imams du Sénégal interdisaient toutes apologies du terrorisme". Vous confirmez avoir dit cela ?
L'accusé : Non. Je ne m’en rappelle plus.

15h 10: Reprise de l'audience Pape Kibily Coulibaly à la barre
Pape Kibily Coulibaly, né le 13 septembre 1993 à Dakar, de Mohamady et de Fatou Cisse, se disant élève en classe de terminale série S2, domicilié à Yoff au quartier Ndioufène.
Le juge : Rappelez à la Chambre les circonstances de votre arrestation ?
L'accusé: En 2016, à la descente je me suis rendu pour récupérer des teintes pour ma mère. Des hommes sont entrés dans la maison et ils ont fouillé ma chambre. Ils ont pris mes ordinateurs. Ils m’ont amené avec lui et suis resté là-bas 8 jours. J’ai été entendu à la Dic après on m’a déféré auprès du juge Samba Sall qui m’a lui aussi envoyé à Rebeuss.
Le juge:  Est-ce que vous comprenez ce qu’on vous accuse
L'accusé: Acte de terrorisme par association de malfaiteur, financement de terrorisme blanchiment de capitaux de terrorisme et apologie du terrorisme.
Le juge: Vous reconnaissez les faits ?
L'accusé : Non.
Le juge : Est-ce que vous connaissez Lamine Coulibaly ?
L'accusé : Oui. C’est mon cousin. Quand il est venu à Dakar il était chez nous.
Le juge : Vous connaissez également Cheikh Abdallah Coulibaly ?
L'accusé : Oui. Dernièrement j’ai entendu qu’il est en Turquie.
Le juge : Est-ce que vous avez des références sur le plan religieux ?
L'accusé : Non.
Le juge : Mais à l’enquête vous aviez dit que vous aviez des références. "Je suis musulman pratiquant de l’idéologie sunnite"
L'accusé : Oui. Mais j’avais dit que je poursuivais le chemin du prophète Mohamed Psl.
Le juge : Vous fréquentiez le nommé Pape Moussa Sow.
L'accusé : Non. Je ne le connais pas.

Le juge : A l’enquête préliminaire vous avez dit que votre référence sur le plan religieux est le docteur Ahmed Lo. 
L'accusé : Oui. J’ai dit cela.
Le juge : A l’enquête préliminaire vous avez dit qu’Abdallah Coulibaly incitait les hommes au Djihad et vous avez dit que vous connaissiez un certain Pape Moussa Sow disparu au Nigéria qui disait qu’un musulman qui ne fait pas le djihad est un mécréant. Et votre seule désir était de rallier les rangs de vos frères pour faire le Djihad.
L'accusé : Non. Je n’ai jamais dit cela.
Le juge : Lors de la percussion, il y a eu des téléphones portables de marque Nokia ?
L'accusé : Oui. Je l'utilisais. Mais c’était le portable de ma mère.
Le juge : Il avait un dispositif qui empêchait le retraçage des appels.
L'accusé : c’était un téléphone portable de secours utilisé par tous les membres de la famille. Mais je n’ai jamais installé cette application dans le téléphone.
Le juge : Au niveau de votre machine, il est fait mention que vous visitiez souvent des sites djihadistes? 
L'accusé : Je n’ai jamais visité des sites de djihadiste

13h 15 : L'audience est suspendue jusqu'à 15 heures 

12h 40 : Suite de l'interrogatoire de Ibrahima Ndiaye
Le procureur :La police Mauritanienne avait dit que vous faisiez partie de la cellule terroriste de Mohamed Ndiaye.
L'accusé : Non.
La défense : Est-ce que vous saviez que la police sénégalaise est en étroite collaboration avec celle de la Mauritanie 
L'accusé : J’en ai entendu parler.
Le procureur : Connaissez-vous le nommé Abdoulaye Babou ?
L'accusé : Je l’ai connu à Grand Yoff.

12 heures 20: l'interrogatoire de Ibrahima Ndiaye avec le procureur 

L’accusé Ibrahima  Ndiaye revient sur ses conditions de détention en Mauritanie : ‘’la police Mauritanienne n’était pas une cellule anti-terroriste mais une police terroriste’’ 
Devant la chambre criminelle de Dakar l’accusé Ibrahima Ndiaye est revenu sur ses conditions de détention en Mauritanie et souligne la police Mauritanienne a essayé de les tuer en prison. ‘’La police mauritanienne n’était pas une police de cellule anti-terroriste mais une police terroriste’’.
« Je suis resté pendant 6 mois dans la cellule anti-terroriste de la police mauritanienne . Ils nous empoisonnaient avec les repas. Parfois, ils utilisaient même de l’engrais pour le mettre dans le repas. Finalement j’avais refusé de manger les repas. C’est pourquoi je suis tombé malade », a-t-il révélé.  
Le procureur : Pouvez-vous nous dire la somme que vous avez cotisé pour remettre à Mohamed Ndiaye pour le projet de votre voyage.

L'accusé : Je n’ai jamais remis de l’argent à Mohamed Ndiaye.
Le procureur : il vous a dit qu’il va compléter la somme parce qu’il gagnait avec son activité de pêche chaque jour 50000 ou 100 000 francs Cfa par jour.
L'accusé : Non.
Le procureur : Il vous arrivait de vous réunir avec les frères sunnites. Vous le confirmez ?
L'accusé : Non. C’était avec toute la population dirigée par le chef de village Amadou Mbengue dans le cadre des rencontres sociales. Il y avait même le président de la République  Macky Sall.
Le procureur :Qu’est ce qui fait que tous ceux qui ont quitté chez Marième Mbengue à Lac rose ont rejoint le camp des Djihadistes.
L'accusé : Je n’ai sais pas.
Le procureur : Vous connaissez Salif Fatiga ?
L'accusé : Oui, J’ai entendu qu’il est Libye.
Le procureur :La police Mauritanienne avait dit que vous faisiez partie de la cellule terroriste de Mohamed Ndiaye.
L'accusé : Non.

12h 07 : L'audience reprend après une pause de 10 minutes

11h 05 : suite de l’interrogatoire de l’accusé Ibrahima Ndiaye avec le procureur. 

Le Procureur : Code D82 Le juge d’instruction avait dit Mamadou Seck ne s’est pas présenté et l’accusé demande le renvoi de son enquête. Est-ce que Mohamed Ndiaye vous a dit comment il vivait au Nigéria.
L'accusé : Notre 3ème rencontre au quartier Clinique à Nouakchott Mohamed Ndiaye m’a parlé d’un ton ferme il m’a dit si j’étais prêt à rejoindre le camp des Djihadistes.
Le procureur : Vous avez répondu que oui. "Et il m’a promis de contacter Moustapha Diop pour lui faire part de cela afin que ce dernier les envois de l’argent pour qu’il puisse se rendre ensemble au Libye. Vous le confirmez ?
L'accusé : Non. Je ne le confirme pas.

​​10h 55 : Le procureur Aly Ciré Ndiaye prend la parole et poursuit l’interrogatoire avec Ibrahima Ndiaye. 
Le procureur : Vous avez eu une information sur Centrafrique qui a attiré votre attention ?
L'accusé : Non. Et on ne m’a jamais demandé cette question.
Le procureur : Vous avez révélé aux enquêteurs un jour vous avez suivi une vidéo où un homme disait que son fils a été tué et que les militaires français avaient  désarmé les musulmans pour les donné aux chrétiens qui les abattaient avant de les manger cru.  
L'accusé : Non. Je n’ai pas dit ça
Le procureur : A partir de quand vous avez constaté le changement de discours de Moussa Mbaye.
L'accusé : Après les événements de Diourbel.
Le procureur : Vous  Avez dit au magistrat instructeur qu’au départ Moussa Mbaye était contre toute forme de Djihad mais avec les événements de Diourbel il s’est révolté. Et il a rejoint la Libye pour mieux se former mais il n’est jamais revenu. Vous le confirmez ?
L'accusé : Je juge instructeur ne m’a jamais posé cette question.

10 h 45 : suite et fin de l’interrogatoire de l’accusé Ibrahima Ndiaye avec le juge
Le juge : Quand les enquêteurs vous ont demandé qu’est-ce qui vous a motivé à vouloir aller en Lybie pour faire le Djihad ? Vous aviez répondu que vous aviez mal au cœur quand vous voyez le traitement réservé aux musulmans en Libye. Vous le confirmez ?
L'accusé : Je n’ai jamais dit cela. Cette question ne m’a jamais été posée.
Le juge : Mohamed Ndiaye n’a jamais essayé de vous recruter pour aller en Libye ?
L'accusé : Je croyais que Mohamed Ndiaye n’avait pas toute sa tête.
Le juge : Est-ce que vous connaissez Makhtar Diokhané et Imam Ndao ?
L'accusé : Non. Je ne connaissais pas Makhtar Diokhané. Mais Imam Ndao je l’ai reconnu en prison. Mais un jour quand nous avons voulu prier dans la mosquée de Imam Ndao à Kaolack. Mais je l’ai vu de loin.
Le juge : Vous aviez dit que vous écoutiez ses prêches ?
L'accusé : Non. Je n’ai jamais écouté ses prêches.
Le juge : Quel était votre sentiment sur des exposés de l’islam ?
L'accusé : Je croyais que les membres de Boko-Haram étaient des rebelles et pas des combattants de Boko-Haram.

10h 20: Suite de l'interrogatoire de l'accusé Ibrahima Ndiaye avec le juge

Le juge : Comment les policiers ont connu Mohamed Diadhiou. Ibrahima

L'accusé : On ne m’a jamais parlé de Mohamed Diadhiou.

Le juge: Parlez-nous de votre discussion lors de votre 3e rencontre avec Mohamed Ndiaye ?

L'accusé : Je lui ai dit que j’avais un baptême. Il m’a révélé qu’il a parlé avec des gens de la Libye. Et Moustapha Diop était en Lybie. Mohamed Ndiaye m’a véhiculé un message de Moustapha Diop qui disait qu’il faut avoir peur de Dieu et il faut que je quitte le pays des pécheurs ou les non-croyants. Il m’a montré une vidéo de djihadiste en tenue. Et sur cette vidéo j’ai reconnu Adama Bodian.  

Le juge: Vous avez dit à l’enquête, qu’il vous a montré une vidéo de combattant sénégalais en Libye, arborant des armes et des tenus de combat. Et sur cette vidéo vous avez reconnu deux Sénégalais dont Adama Bodian et Aboubacry Gueye. Vous le confirmez ?
L'accusé : Non. Je ne connais même pas Aboubacry Gueye, mais seulement Adama Bodian.
Le juge : Vous aviez dit à l’enquête que vous êtes rencontré Mohamed Ndiaye une 4ème fois. Vous l'avez rencontré dans un quartier appelé Clinique à Nouakchott. Sur ce, vous avez dit à Mohamed Ndiaye votre souhait d’aller à Libye.
L'accusé : Il m’a dit qu’il va quitter le pays parce qu’il risque d’être attrapé ici au Sénégal. Je lui ai recommandé de ne pas aller parce que le Sénégal est un pays démocratique. On n’attrape jamais une personne par la différence de ses croyances religieuses.

Le juge : Code D76/1 déclaration de Mohamed Niaye en présence de ses avocats : « J’ai connu Ibrahima Ndiaye  par l’application Télégramme qui été plus en sécurité pour communiquer. Il a pu parler avec Moustapha Diop un combattant sénégalais en Libye. J’ai reçu l’argent que je devais donner à Ibrahima Ndiaye par le biais du nommé Abdourahmane Mendy. Et devait lui remettre une somme de 200 000 francs Cfa pour qu’il prépare ses bagages. Mais je n’ai jamais parvenu à lui remettre l’argent parce que j’ai été appréhendé avant. Vous le confirmez ?
L'accusé : Oui. Mais je voulais parler avec Lamine Ndiaye non pas avec Moustapha Diop.

​9h 40 : L'audience reprend ce mardi 24 avril, avec l’interrogatoire de l’accusé Ibrahima Ndiaye 
Ibrahima Ndiaye, est né le 08 janvier 1977 à Pikine, polygame, père de huit enfants, maçon et domicilié au Lac Rose, il a fait des études coraniques.

Le juge : Vous êtes poursuivi pour acte de terrorisme pour association de malfaiteurs, entreprise de terrorisme, acte de terrorisme, menace de trouble à l’ordre public, financement du terrorisme et d’apologie du terrorisme. Vous reconnaissez les faits ?
L’accusé : Non je ne reconnais pas les fais.
Le juge : Racontez-nous les circonstances de votre arrestation ?
L'accusé : Un jour quelqu’un m’a appelé à mon lieu de travail, une certaine Arame, elle disait qu’elle avait une commission pour moi, on n’a pas parlé car j’étais sur le chemin du travail. On s’est repris le lendemain, à Medina. Quand je l’ai rencontré au lieu de rendez-vous, c’est là que des hommes sont venus m’arrêter disant qu’ils sont de la police. La brigade anti-terroriste. Quand je suis allé là il m’a dit j’ai pris mon téléphone. Ils m’ont amené à la Brigade cellule anti-terroriste. Ils ont confisqué mes mains et mes bras. Ils m’ont enchaîné. Ils sont venus chez moi et ils ont fouillé mes bagages. Après ils m’ont demandé mes bagages. Ils m’ont retenu pendant un mois à la cellule anti-terroriste et m'ont dit : "Nous avons appréhendé Mohamed Ndiaye avec 400000 francs Cfa et les 200 000 francs Cfa vous appartiennent" J’ai trouvé Mohamed Ndiaye dans une maison.

Le juge : vous avez rencontré Mohamed Ndiaye combien de fois en 2016
L'accusé : Nous nous sommes vu 3 fois à l’année 2016. Un bon jour il est parti à Nouakchott.  Je lui dit de le rappeler une fois à Nouakchott. Je lui ai demandé sa position il m’a dit qu’il était à Médinatoul Wara (Nouakchott). Et je lui ai proposé de se rendre chez moi ensemble. Il m’a dit qu’il avait une femme mauritanienne.
Le juge: Les détails de votre discussion avec Mohamed Ndiaye ?
L'accusé : Lors de notre discussion il m’a dit qu’il était pêcheur. Et pendant 2 jours. Mon voisin Ousseynou Sy m’a dit que Mohamed Ndiaye était dans le fief de Boko-Haram pour faire le Djihad. Lors d’une rencontre je lui ai demandé s’il avait rejoint le fief de Boko-Haram. Il m’a dit qu’il était en voyage au Nigéria pour apprendre l’Islam. Et, il m’a même dit que là où il était. Moussa Mbaye était vivant, Assane Dièye est mort mais en Lybie.
Le juge : Qui vous a donné ses informations ?
L'accusé : Mohamed Mballo a vu des images au niveau de l’internet montrant qu’Assane Diène est décédé avec Abdoulaye Diène et Zaid Ba. Mais Mohamed Ndiaye l’avait nié catégoriquement en me disant que s’était du montage. Lamine Ndiaye et Adama Ba
Le juge: Qui est Moussa Mbaye ?
L'accusé : C’était un Serigne de Daara, l’Imam de Lac Rose.
Le juge : Pourquoi Moussa Mbaye a quitté Lac Rose apparemment, il avait des problèmes avec vos camarades après l’événement de Diourbel ?
L’accusé : Il avait fait une déclaration audio. Parce qu’il avait des problèmes avec les camarades de Lac Rose. Il avait des divergences entre eux sur la conception de la charia.  Ce qu’il croit et ce que Moussa Mbaye croit est différent. Il s’est radicalisé avec l’événement de Diourbel.

Aida Ndiaye (Stagiaire)

Mardi 24 Avril 2018 - 12:13


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