Il n'est que 6h du matin, mercredi, lorsque le docteur Edouard voit arriver un flux de déplacés cherchant protection dans l'enceinte de l'hôpital d'Andoum. À l'aube, des hommes armés ont attaqué leurs villages à dos de chevaux, de dromadaires ou à moto. Une scène qui s'est répétée vendredi.
« C'est vraiment des milliers de personnes qui ont envahi l'hôpital. Maintenant, on est en train de faire le recensement pour pouvoir les loger dans les écoles, pour la prise en charge. On a brûlé leurs maisons, c'est lamentable, ils n'ont rien. Il n'y a pas de couvertures... Donc c'est très compliqué. »
L'hôpital a perçu une petite aide d'urgence du gouvernorat, mais a besoin de davantage de soutien de la part de l'État. Même chose, quelques kilomètres plus au sud à la paroisse de Laramanaye, où officie sœur Fatima. « Les gens qui viennent, on ne peut pas les renvoyer, donc on a commencé à accueillir une ou deux personnes, trois, quatre. Le soir, c'était une foule. Ça a continué le jeudi, le vendredi jusqu'à aujourd'hui. Nous avons essayé de trouver de la bouillie mais même pour servir de l'eau, c'est un problème. Il n'y a qu'une seule pompe et elle est destinée à une dizaine de personnes et là elle doit servir plus de 500 personnes... »
Plusieurs personnalités et organisations politiques et de la société civile s'inquiètent de voir l'État « dépassé » par les évènements. Sur l'antenne de RFI dimanche matin, l'opposant Théophile Bongoro a ainsi estimé que « l'État est dépassé par ces événements ». Dans un communiqué, la Ligue tchadienne des droits de l'homme a dénoncé une « incapacité et une complicité criminelle inacceptables. »
Le gouvernement veut rassurer que des actions « adéquates » sont mises en œuvre pour ramener la paix dans la région. Le ministre de la Communication Aziz Mahamat Saleh reconnait que la situation est sérieuse, mais il assure que les autorités vont poursuivre leur travail de sécurisation de la région. Il accuse aussi certains opposants de vouloir profiter de la situation.
« L'État est sur le terrain, il a une réponse forte à travers un déploiement massif des forces de défense et de sécurité. Il faut reconnaître que mille kilomètres, ce n'est pas évident à contrôler. Mais la priorité aujourd'hui c'est au niveau de la sécurisation du sud pour ramener la paix et la sécurité. Et tout un dispositif est mis en place».
« C'est vraiment des milliers de personnes qui ont envahi l'hôpital. Maintenant, on est en train de faire le recensement pour pouvoir les loger dans les écoles, pour la prise en charge. On a brûlé leurs maisons, c'est lamentable, ils n'ont rien. Il n'y a pas de couvertures... Donc c'est très compliqué. »
L'hôpital a perçu une petite aide d'urgence du gouvernorat, mais a besoin de davantage de soutien de la part de l'État. Même chose, quelques kilomètres plus au sud à la paroisse de Laramanaye, où officie sœur Fatima. « Les gens qui viennent, on ne peut pas les renvoyer, donc on a commencé à accueillir une ou deux personnes, trois, quatre. Le soir, c'était une foule. Ça a continué le jeudi, le vendredi jusqu'à aujourd'hui. Nous avons essayé de trouver de la bouillie mais même pour servir de l'eau, c'est un problème. Il n'y a qu'une seule pompe et elle est destinée à une dizaine de personnes et là elle doit servir plus de 500 personnes... »
Plusieurs personnalités et organisations politiques et de la société civile s'inquiètent de voir l'État « dépassé » par les évènements. Sur l'antenne de RFI dimanche matin, l'opposant Théophile Bongoro a ainsi estimé que « l'État est dépassé par ces événements ». Dans un communiqué, la Ligue tchadienne des droits de l'homme a dénoncé une « incapacité et une complicité criminelle inacceptables. »
Le gouvernement veut rassurer que des actions « adéquates » sont mises en œuvre pour ramener la paix dans la région. Le ministre de la Communication Aziz Mahamat Saleh reconnait que la situation est sérieuse, mais il assure que les autorités vont poursuivre leur travail de sécurisation de la région. Il accuse aussi certains opposants de vouloir profiter de la situation.
« L'État est sur le terrain, il a une réponse forte à travers un déploiement massif des forces de défense et de sécurité. Il faut reconnaître que mille kilomètres, ce n'est pas évident à contrôler. Mais la priorité aujourd'hui c'est au niveau de la sécurisation du sud pour ramener la paix et la sécurité. Et tout un dispositif est mis en place».
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