À Oued Zitoun, au nord de la Tunisie, certains champs sont asséchés et délaissés, d’autres sont en plein labour, d’autres encore verdoyants. Ce paysage atypique reflète les problèmes des périodes de sécheresse de ces dernières années.
Aymen, agriculteur de 34 ans, prépare sa parcelle de 80 hectares pour y semer de l’orge. « Là, vous avez des gens qui sèment encore par ici, ceux qui le font à la main, sans le semoir. Vous avez aussi ceux qui ont déjà planté, surtout tout ce qui est foin, parce que c’est mieux de commencer par ça », indique-t-il.
Tout un secteur affecté
Si chacun fait les semailles à son rythme, c’est parce que les agriculteurs jouent au chat et à la souris avec les pluies tardives et sporadiques, elles sont arrivées seulement fin novembre cette année.
« C’est vrai qu’on a commencé les semailles très tard cette année, on attendait la pluie, qui est arrivée en retard », poursuit Aymen. « D’habitude, on commence à préparer la terre et les semailles dès le mois de septembre, mais là tout a été chamboulé, on a eu un automne chaud avec l’arrivée des pluies seulement en novembre. Et en plus, on doit faire vite, car lorsque arrivent les pluies, elles sont diluviennes donc la terre n’est pas exploitable, on doit profiter des deux ou trois jours d’éclaircie pour semer. »
Ces chamboulements climatiques affectent toute la chaîne de production et le métier d’agriculteur est de moins en moins rentable pour les petits exploitants.
Belaid Amor, 60 ans, au volant du tracteur et agriculteur depuis quatre décennies, en sait quelque chose. « Je le vois autour de moi. Les agriculteurs n’ont plus les moyens de travailler, ils ne peuvent pas acheter un tracteur, encore moins une terre, ils ne peuvent pas se payer un semoir, l’engrais et s’ils louent une terre ou que l’État leur donne une terre, ça ne change rien, car ils ne peuvent pas payer les ouvriers qui vont l’aider », constate-t-il.
Manque de vision dans la politique agricole
Leith Ben Becheur, agriculteur de Jendouba au nord-ouest, s’inquiète du manque de vision dans la politique agricole. Car après les semailles tardives vient le problème des engrais, pas toujours disponibles en quantités suffisantes.
« Ce que l’on demande tout simplement, c'est qu’il y ait suffisamment de contrôle au niveau de la qualité et des prix et qu’on ne serve pas à l’agriculteur qui peine déjà à droite et à gauche, des produits qui risqueraient d’être des vieux stocks parce qu’il y a eu deux ans parce qu’il y a eu deux années de récoltes très médiocres donc de moins forte utilisation de ces choses-là. »
Il faudra encore surveiller la pluviométrie du mois de mars et la hausse des températures pour garantir un bon rendement en 2024.
Aymen, agriculteur de 34 ans, prépare sa parcelle de 80 hectares pour y semer de l’orge. « Là, vous avez des gens qui sèment encore par ici, ceux qui le font à la main, sans le semoir. Vous avez aussi ceux qui ont déjà planté, surtout tout ce qui est foin, parce que c’est mieux de commencer par ça », indique-t-il.
Tout un secteur affecté
Si chacun fait les semailles à son rythme, c’est parce que les agriculteurs jouent au chat et à la souris avec les pluies tardives et sporadiques, elles sont arrivées seulement fin novembre cette année.
« C’est vrai qu’on a commencé les semailles très tard cette année, on attendait la pluie, qui est arrivée en retard », poursuit Aymen. « D’habitude, on commence à préparer la terre et les semailles dès le mois de septembre, mais là tout a été chamboulé, on a eu un automne chaud avec l’arrivée des pluies seulement en novembre. Et en plus, on doit faire vite, car lorsque arrivent les pluies, elles sont diluviennes donc la terre n’est pas exploitable, on doit profiter des deux ou trois jours d’éclaircie pour semer. »
Ces chamboulements climatiques affectent toute la chaîne de production et le métier d’agriculteur est de moins en moins rentable pour les petits exploitants.
Belaid Amor, 60 ans, au volant du tracteur et agriculteur depuis quatre décennies, en sait quelque chose. « Je le vois autour de moi. Les agriculteurs n’ont plus les moyens de travailler, ils ne peuvent pas acheter un tracteur, encore moins une terre, ils ne peuvent pas se payer un semoir, l’engrais et s’ils louent une terre ou que l’État leur donne une terre, ça ne change rien, car ils ne peuvent pas payer les ouvriers qui vont l’aider », constate-t-il.
Manque de vision dans la politique agricole
Leith Ben Becheur, agriculteur de Jendouba au nord-ouest, s’inquiète du manque de vision dans la politique agricole. Car après les semailles tardives vient le problème des engrais, pas toujours disponibles en quantités suffisantes.
« Ce que l’on demande tout simplement, c'est qu’il y ait suffisamment de contrôle au niveau de la qualité et des prix et qu’on ne serve pas à l’agriculteur qui peine déjà à droite et à gauche, des produits qui risqueraient d’être des vieux stocks parce qu’il y a eu deux ans parce qu’il y a eu deux années de récoltes très médiocres donc de moins forte utilisation de ces choses-là. »
Il faudra encore surveiller la pluviométrie du mois de mars et la hausse des températures pour garantir un bon rendement en 2024.
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