"Nous sommes convenus de mettre en place un groupe d'experts des deux côtés de l'Atlantique pour échanger les informations et étudier les garanties", a expliqué la commissaire chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström lors d'une conférence de presse à Dublin et retransmise à Bruxelles par les services audiovisuels de la Commission.
"Le programme Prism suscite beaucoup de préoccupations et quelques questions restent encore sans réponses", a-t-elle ajouté.
"Il doit y avoir un équilibre entre la lutte contre le terrorisme et le respect de la vie privée des citoyens", a-t-elle insisté
Sa collègue Viviane Reding (Justice) s'est dite très satisfaite d'avoir eu une explication "les yeux dans les yeux" avec Eric Holder sur ce programme.
"Des explications fournies, Prism est une affaire américaine, mais il ne peut opérer aux dépens des citoyens européens", a-t-elle averti. Mme Reding est responsable de la protection de la vie privée des citoyens de l'UE
"Des experts européens et américains vont devoir clarifier les questions restées pendantes", a-t-elle ajouté.
"Mais il est clair que beaucoup de points qui faisaient redouter aux Européens l'intrusion de Big Brother dans leur vie privée ont reçu des explications. Prism doit être autorisé par une décision de justice et être utilisé sur la base de présomptions d'activités terroristes ou criminelles", a-t-elle expliqué.
Eric Holder a confirmé le "contrôle judiciaire et parlementaire" sur Prism, et assuré que l'utilisation du programme était "ciblée sur des individus ou des groupes soupçonnés d'activités terroristes ou criminelles sur la base d'informations des services de renseignement intérieurs ou étrangers".
La Commission a adressé en début de semaine une lettre aux autorités américaines dans laquelle elle exprime ses "sérieuses inquiétudes" quant au respect des droits fondamentaux des citoyens de l'UE et demande des explications sur le but et la portée de ce programme.
Prism vise-t-il uniquement des résidents américains ou principalement des citoyens étrangers ? Quelle est sa portée ? Est-il limité à des cas individuels ? Bruxelles attend "des réponses rapides et concrètes" à toutes ses questions sur ce programme qui permettrait aux services de renseignement américains de surveiller les données circulant sur les serveurs des grands groupes informatiques comme Google et Facebook, a écrit Mme Reding dans cette lettre.
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