
Le groupe conservateur “Catholic Laity and Clergy for Renewal” (Laïcs catholiques et le clergé du renouveau), basé au Colorado, aurait dépensé au moins quatre millions de dollars (3,7 millions d’euros) afin de récolter des données et d’identifier les prêtres qui utilisent des applications de rencontre pour personnes homosexuelles, rapporte le Washington Post. L’association aurait ensuite envoyé ces informations privées à une douzaine d’évêques à travers le pays.
Selon le quotidien américain, qui a pu accéder à certains documents fiscaux du groupe conservateur, le but de la manœuvre est de “permettre à l’Église de mener à bien sa mission” et de fournir aux évêques des “ressources fondées sur des preuves” pour les aider à mieux identifier les faiblesses parmi les fidèles.
Mais quelles sont les conséquences pour les prêtres pointés du doigt? Ce n’est pas clair, note le Washington Post. Selon une source, le “outing” (le fait de révéler l’homosexualité, la bisexualité ou encore la transidentité d’une personne sans son consentement, voire contre sa volonté, NDLR) de ces hommes pourrait leur valoir un refus de promotion, voire d’être poussé vers la retraite anticipée.
La découverte de cette affaire suscite l’inquiétude des défenseurs des droits des personnes LGBT et des spécialistes de la protection de la vie privée, qui voient là une atteinte à la vie privée ciblant des personnes vulnérables.
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