D’ordinaire quand la police guinéenne arrête des suspects ou des casseurs, elle les amène au commissariat et les défère au parquet. Mais entre le 24 et le 25 septembre, une quinzaine de jeunes hommes soupçonnés d'être impliqués dans les violences pré-électorales - , ont été interpellés dans les quartiers chauds de Conakry avant de disparaître. Leurs familles ont retrouvé leur trace a près de 800 kilomètres de la capitale, dans un camp militaire de Kankan.
Trois de ces familles ont saisi Maître Alsenny Diallo qui a déposé plainte en leur nom pour arrestation illégale et séquestration arbitraire : « Si on leur reprochait quoi que ce soit, les officiers de police judiciaire sont là, la gendarmerie est là, la police est là, s'indigne l'avocat. On pouvait les envoyer dans un commissariat ou dans une gendarmerie afin de faire les procès verbaux là-bas et qu'on les défère conformément à la loi à un parquet, dans un tribunal compétent pour les juger.
Mais comment ce fait-ilque des citoyens libres puissent être interpellés et que, nuitamment, le lendemain de leur arrestation, ils soient tous embarqués pour une destination qui se trouve à 800 kilomètres de Conakry et mieux, dans un camp militaire ? »
Le ministre des Droits de l’homme saisi par les familles a promis de mener une enquête et se dit surpris de cette histoire. Chacun s’interroge sur la raison qui a conduit les autorités à envoyer ainsi à Kankan, dans un camp militaire, des jeunes simplement suspectés d’avoir participer aux violences pré-électorales.
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