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Prévention et financement au cœur du 18e sommet mondial sur le sida

La 18e conférence mondiale sur le sida s’est ouverte officiellement ce dimanche soir 18 juillet à Vienne et rassemblera jusqu'à vendredi 23 juillet 20 000 à 25 000 experts, chercheurs, militants et séropositifs pour discuter de nouvelles pistes dans la lutte contre la maladie. Les inquiétudes sur le financement de la lutte contre la maladie ont parasité l’annonce de la parution de deux études innovantes sur le traitement des séropositifs. Les financements sont à la traîne et il est désormais acquis que certains pays riches vont baisser cette année le montant de leurs contributions.



Prévention et financement au cœur du 18e sommet mondial sur le sida
Le Français Michel Kazatchkine s’est déclaré extrêmement inquiet. C’est le directeur du Fonds mondial contre le sida et c’est lui qui finance une bonne partie de la lutte contre la maladie. Pour la première fois il a confirmé, ici, à Vienne, à un petit groupe de journalistes que certains pays riches avaient décidé de revenir sur leurs promesses de dons.

Ainsi l’Autriche, pays hôte de ce sommet, a annoncé qu’elle ne donnerait pas d’argent cette année. L’Espagne a confirmé qu’elle en donnerait moins et l’Allemagne devrait faire de même. Ce sont de mauvaises nouvelles et désormais il n’est pas certains que l’on arrive dans ces conditions à atteindre les objectifs du millénaire.

En 2015, par exemple, l’ensemble des séropositifs dans le monde devaient recevoir un traitement. S’il y a de nouveaux désengagements, la date butoir pourrait de nouveau être repoussée alors qu’à l’origine, l’objectif devait être atteint en 2010, cette année.

Prévention et répression

L’un des enjeux de cette conférence par ailleurs, c’est de faire pression sur l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, pour que les régimes de cette région mettent fin à leur politique du tout répressif, à l’encontre des toxicomanes.

C’est cette politique qui fait que la région est désormais la seule à subir une progression du sida, qui se transmet là-bas principalement par l’échange de seringues. Or aucun haut dignitaire des pays de la région n’a fait le déplacement jusqu’à Vienne. Michel Kazatchkine déplorait aujourd’hui que cette région se referme sur elle-même et il semble que la proximité géographique n’a pas incité les pays d’Europe de l’Est et d’Asie centrale à participer activement à la conférence. Aujourd’hui, un responsable de l’Onusida parlait même d’un boycott de la conférence par cette région du monde, dont les responsables se sentent pointés du doigt.

RFI

Lundi 19 Juillet 2010 - 00:16


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