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Après Khalifa Sall, Aïssata Tall Sall se démarque: «Quand on ne laisse pas les gens parler, ils finissent...»



Après Khalifa Sall, Aïssata Tall Sall se démarque: «Quand on ne laisse pas les gens parler, ils finissent...»
Aïssata Tall Sall se prononce sur les événements survenus ce samedi lors du Bureau Politique (BP) du Parti Socialiste (PS). Concédant que  «la situation (y) est très tendue», l’avocate parle toutefois d’ «une question de caractère et de personnalité à l’instar des avocats et des magistrats ». «Je suis pour que les gens s’expriment librement mais qu’ils s’expriment aussi dans la courtoisie, avec de la décence. C’est ce qui est attendue de nous. Le plus difficile en politique, c’est de parler sans blesser les gens et quand je parle des gens, je parle de ces camarades », décline la responsable socialiste.
 
Aïssata Tall Sall précise qu’elle «n’a pas de problèmes personnels avec (ses) camarades». «Quand je les vois, tous autant qu’ils sont, on se salue, parfois même on se fait l’accolade et on a même quelques mots de civilités. Maintenant quand vient le moment du débat et des idées, je porte mes idées car elles sont miennes. Je crois que tout cela fait que chacun vient dans la politique avec son tempérament, son éducation», déclare-t-elle. Dans une interview accordée à «Enquête», la robe noire sert que «la vocation d’un parti politique, ce n’est pas de refaire l’éducation des gens. Juste pour vous dire que, nous les responsables, avons encore énormément de choses à faire, indiquer la politique est peut-être le champ des hostilités et non le champ de l’invective, de la violence».

 
«Je suis sûre que cela a choqué parce que le PS est un parti de débat. Vous savez, quand on ne laisse pas les gens parler, ils finissement par être mécontents. Mao Tse Toung disait qu’il vaut mieux faire bla-bla que boum-boum. Le bla-bla en politique, c’est une thérapie. Il faut organiser le temps de parole et même de la parole critique. Quand on ne le fait pas, les choses se cristallisent et donc il faut que le PS continue cela, d’autant plus qu’aujourd’hui, c’est une lourde responsabilité car les débats se mènent à l’intérieur, dans les médias, pas par les socialistes eux-mêmes mais par ceux que l’on appelle  les chroniqueurs, les politologues. Je vois quelqu’un parler de moi à la télé, je me demande si c’est de moi qu’il s’agit. Tellement, ils racontent des choses faussent. C’est cela qui accentue notre responsabilité de tenir ces débats même si c’est difficile… », plaide Aïssata Tall Sall.


«Il s’agit seulement d’aller au référendum, il faut comprendre les idées, être d’accord ou ne pas l’être. L’enjeu n’est pas ailleurs. Il ne s’agit pas de choisir un président, ni d’élire un député, ni un maire, C’est quoi l’enjeu mais quand je vois comment le pouvoir a mis la barre de façon électoraliste, je me demande si ces gens-là ont compris c’est quoi le référendum… », minimise l’avocate. 


Mardi 8 Mars 2016 - 08:55


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