Les auteurs du communiqué invoquent le rôle de la France dans la préparation de l'opération internationale au nord du Mali et la position du gouvernement français vis-à-vis de l'Islam et des musulmans. Ils citent notamment la loi interdisant le port du voile intégral pour les femmes qui porte atteinte selon eux aux droits religieux.
La piste islamiste dans l'enlèvement de l'ingénieur du groupe Vergnet avait été avancée dès vendredi par François Hollande, le président français parlant d'un groupe armé puissamment armé sans doute en lien avec Aqmi ou les autres groupes terroristes opérant aujourd'hui au nord du Mali.
Côté nigérian, on n'avait pas commenté ce dimanche soir la revendication d'Ansaru. Les policiers chargés de l'enquête ont déclaré que les exécutants de l'enlèvement étaient vraisemblablement des employés de l'entreprise pour laquelle l'ingénieur français travaillait. Leur rapidité, leur connaissance des lieux, tout l'indique, a expliqué le commissaire en charge de l'enquête, sans se prononcer pour le moment sur l'existence d'éventuels commanditaires extérieures.
Qui sont les islamistes nigériens du groupe Ansaru?
Apparu il y a un peu moins d'un an, Ansaru est une scission de Boko Haram. Dans son premier communiqué, ce groupe dont le nom est une contraction signifiant « l'avant-garde pour la protection des musulmans en Afrique noire » expliquait prendre ses distances avec le mouvement phare du jihadisme nigérian, pour des raisons d'ordre stratégique.
Selon Abu Usamata al Ansari, qui revendique la direction d'Ansaru, les actions de Boko Haram sont inhumaines à l'égard de la communauté musulmane. En clair, il reproche à la milice islamiste née il y a dix ans de concentrer ses attaques sur les populations nigérianes, et de ne pas viser les vrais ennemis de l'islam, à savoir les Occidentaux.
Le premier fait d'armes d'Ansaru remonterait au mois de mars dernier, avec l'enlèvement d'un Britannique et d'un Italien. Deux hommes qui, par la suite, avaient été tués lors d'une tentative de libération effectuée par les forces britanniques et nigérianes.
A l'époque, Abuja avait pointé du doigt Boko Haram. Mais Londres avait officiellement remis en cause cette thèse, tournant ses accusations vers Ansaru et sa logique anti-occidentale. Ces derniers mois, ce groupe encore très mystérieux se serait rapproché d'al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Ces liens semblent confirmés par la présence de jihadistes nigérians au nord du Mali et par les motifs invoqués pour l'enlèvement de l'ingénieur français.
Source : Rfi.fr
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