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Bruxelles post-attentats: «Il faut s'adapter à une autre ville»

Après les attentats du mardi 22 mars, Bruxelles est en alerte terroriste de niveau 4, le maximum. Une mesure qui a des conséquences sur la vie quotidienne pour les habitants. La capitale belge n'est pas confinée comme en novembre dernier, écoles et commerces étaient ouverts ce mercredi. Mais les mesures de sécurité ont été renforcées.



Ce sont surtout les déplacements en transports en commun qui restent délicats, rapporte notre envoyé spéciale, Anastasia Becchio. En surface, la vie semble avoir repris son cours quasi normal dans le centre de Bruxelles : tous les tramways fonctionnent, il y a quelques embouteillages dans les rues aux heures de pointe. Des tunnels restent fermés, mais hier [mercredi] soir, la rue de la Loi, la rue des institutions belges et européennes a rouvert à la circulation.

Le métro qui s’est arrêté hier à 19 heures, alerte de niveau 4 oblige, a repris du service à 7h ce jeudi mais en raison des contrôles de sécurité, la situation est encore très délicats. A l'entrée dans le métro, policiers et militaires présents font des fouilles systématiques des sacs ce qui crée de longues files d’attente. Aussi y a-t-il peu de monde dans les travées et l'ambiance est assez lourde. Deux lignes sur six sont encore à l’arrêt aujourd’hui.

Contrôles renforcés dans les gares

Beaucoup d'attente aussi à l’heure de pointe à l'entrée des grandes gares, en début de soirée hier lorsque les dizaines de milliers de « navetteurs », ces personnes qui travaillent dans la capitale, mais vivent en dehors, rentraient chez eux. Devant la gare centrale de Bruxelles, une longue file de voyageurs s'était formée sur la place du carrefour de l'Europe, rapporte notre correspondante Laxmi Lota. Les bagages de chaque personne sont fouillés. On ne peut désormais accéder à la gare que par une entrée.

Les passagers attendent dans le calme, ils estiment que cette vérification est nécessaire. «Ça fait peur, mais on se sent encadrés, confie une jeune femme. On voit qu’il y a beaucoup de militaires, la police est présente ». « Je trouve ça sécurisant, même si c’est vrai que si on est pressés cela risque de poser quelques soucis, mais on prend nos dispositions et moi je trouve ça bien », réagit une autre femme.

Au lendemain des attentats, les habitants prennent encore leurs repères : « Il faut s'adapter à une autre ville », témoignent les Bruxellois.

L'aéroport international de Bruxelles ne rouvrira pas au trafic voyageurs
avant samedi au plus tôt. La direction a fait savoir que seuls des vols cargo
et les vols privés de l’aviation générale avaient reçu le feu vert pour voler à nouveau depuis hier soir.

Enfin la sécurité autour des institutions européennes à Bruxelles et Strasbourg, ainsi qu'autour des centrales nucléaires belges a été renforcée.

Source: Rfi.fr



Jeudi 24 Mars 2016 - 07:44