Docteur Papa Fara Diallo, enseignant-chercheur en sciences politiques à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis et consultant du Gorée Institute pour ce projet, a souligné l'impératif de mettre la recherche au service du développement. Il a déploré le statut de « parent pauvre » de la recherche dans les universités nationales, malgré son rôle fondamental pour inspirer les politiques publiques. Il l’a souligné lors d’un atelier de dialogue multi-acteurs porter sur ‘’la résilience démocratique et la promotion de la cohésion sociale à travers le dialogue politique inclusif au Sénégal’’.
« Les pays qui sont développés, ce sont des pays qui mettent la recherche au service du développement. C'est extrêmement important. Il faut que la recherche inspire les politiques publiques», a-t-il insisté. Il a toutefois exprimé un optimisme mesuré suite à la nomination d'une directrice du financement de la recherche au Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, espérant des financements pérennes pour appuyer les structures de recherche.
Un dispositif d'alerte précoce pour la cohésion régionale
Le projet, intitulé "Recherche au service de la démocratie, du développement et de la cohésion sociale" (RESDECS), se déploie simultanément au Sénégal, en Côte d'Ivoire et en Guinée. Au cœur de cette initiative se trouve un dispositif d'alerte précoce. Quatre moniteurs sont déployés dans des zones stratégiques de chaque pays. Ils collectent des données sur des incidents de tension, qui sont ensuite analysées statistiquement. Ces analyses débouchent sur des notes de politique (policy brief), des outils d'aide à la décision destinés aux autorités pour corriger les dysfonctionnements et prendre des décisions éclairées.
Le choix des trois pays répond à la volonté de couvrir une diversité dans les processus démocratiques. Pour le Sénégal Pape Fara Diallo a souligné « la sortie d'une crise sociopolitique de trois ans et mise en place d'un nouveau régime après une élection présidentielle complexe. En Guinée, pays en phase de transition sous junte militaire, confronté à l'incertitude du processus électoral à venir. Pour la Côte d'Ivoire, un géant économique Ouest-africain, en quête de stabilité après la crise postélectorale de 2010-2011 et les récentes contestations ».
Cartographie des vulnérabilités au Sénégal
Le consultant du Gorée Institute pour ce projet a indiqué au Sénégal, quatre zones sont couvertes par les moniteurs. « Zone Sud (Sédhiou, Kolda, Ziguinchor), sous surveillance constante en raison de la crise en Casamance et de la porosité des frontières. Zone Sud-Est (Tambacounda, Kédougou), nouvelle « zone des trois frontières », sensible à l'exploitation minière et à la criminalité transfrontalière (trafic d'armes et d'êtres humains, orpaillage). Pour Dakar/Saint-Louis (Nord) : Dakar, cœur des contestations démocratiques, et Saint-Louis, zone du Nord polarisant avec les enjeux liés à l'exploitation gazière. Et la zone Centre (Thiès, Diourbel) : Région la plus peuplée, lieu de fortes contestations », a-t-il expliqué.
Le Docteur Diallo a identifié plusieurs vulnérabilités majeures telles que les tensions agriculteurs-éleveurs, incursions du bétail, catastrophes naturelles (inondations à Tambacounda), et les risques liés à l'orpaillage traditionnel.
De la recherche à la décision
Selon le chercheur en sciences politiques à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, « l'objectif de l'atelier est de regrouper l'ensemble des parties prenantes (acteurs politiques, société civile, institutionnels, communautaires) pour discuter des données collectées. Ce dialogue vise à transformer les analyses sociopolitiques en mesures concrètes, permettant aux décideurs d'utiliser le dispositif d'alerte précoce pour corriger ce qui peut l'être ». Les incidents sont classifiés de "vert" à "rouge", signalant l'urgence d'une intervention. Cet atelier marque une étape essentielle pour le Sénégal, cherchant à consolider une stabilité démocratique encore précaire en s'appuyant sur une analyse factuelle et le dialogue inclusif.
« Les pays qui sont développés, ce sont des pays qui mettent la recherche au service du développement. C'est extrêmement important. Il faut que la recherche inspire les politiques publiques», a-t-il insisté. Il a toutefois exprimé un optimisme mesuré suite à la nomination d'une directrice du financement de la recherche au Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, espérant des financements pérennes pour appuyer les structures de recherche.
Un dispositif d'alerte précoce pour la cohésion régionale
Le projet, intitulé "Recherche au service de la démocratie, du développement et de la cohésion sociale" (RESDECS), se déploie simultanément au Sénégal, en Côte d'Ivoire et en Guinée. Au cœur de cette initiative se trouve un dispositif d'alerte précoce. Quatre moniteurs sont déployés dans des zones stratégiques de chaque pays. Ils collectent des données sur des incidents de tension, qui sont ensuite analysées statistiquement. Ces analyses débouchent sur des notes de politique (policy brief), des outils d'aide à la décision destinés aux autorités pour corriger les dysfonctionnements et prendre des décisions éclairées.
Le choix des trois pays répond à la volonté de couvrir une diversité dans les processus démocratiques. Pour le Sénégal Pape Fara Diallo a souligné « la sortie d'une crise sociopolitique de trois ans et mise en place d'un nouveau régime après une élection présidentielle complexe. En Guinée, pays en phase de transition sous junte militaire, confronté à l'incertitude du processus électoral à venir. Pour la Côte d'Ivoire, un géant économique Ouest-africain, en quête de stabilité après la crise postélectorale de 2010-2011 et les récentes contestations ».
Cartographie des vulnérabilités au Sénégal
Le consultant du Gorée Institute pour ce projet a indiqué au Sénégal, quatre zones sont couvertes par les moniteurs. « Zone Sud (Sédhiou, Kolda, Ziguinchor), sous surveillance constante en raison de la crise en Casamance et de la porosité des frontières. Zone Sud-Est (Tambacounda, Kédougou), nouvelle « zone des trois frontières », sensible à l'exploitation minière et à la criminalité transfrontalière (trafic d'armes et d'êtres humains, orpaillage). Pour Dakar/Saint-Louis (Nord) : Dakar, cœur des contestations démocratiques, et Saint-Louis, zone du Nord polarisant avec les enjeux liés à l'exploitation gazière. Et la zone Centre (Thiès, Diourbel) : Région la plus peuplée, lieu de fortes contestations », a-t-il expliqué.
Le Docteur Diallo a identifié plusieurs vulnérabilités majeures telles que les tensions agriculteurs-éleveurs, incursions du bétail, catastrophes naturelles (inondations à Tambacounda), et les risques liés à l'orpaillage traditionnel.
De la recherche à la décision
Selon le chercheur en sciences politiques à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, « l'objectif de l'atelier est de regrouper l'ensemble des parties prenantes (acteurs politiques, société civile, institutionnels, communautaires) pour discuter des données collectées. Ce dialogue vise à transformer les analyses sociopolitiques en mesures concrètes, permettant aux décideurs d'utiliser le dispositif d'alerte précoce pour corriger ce qui peut l'être ». Les incidents sont classifiés de "vert" à "rouge", signalant l'urgence d'une intervention. Cet atelier marque une étape essentielle pour le Sénégal, cherchant à consolider une stabilité démocratique encore précaire en s'appuyant sur une analyse factuelle et le dialogue inclusif.
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