Allées désertes, services désertés au Centre hospitalier universitaire de Fann. « Vous voyez cette salle ?, interroge Sidy Diémé, infirmier au département de pneumologie. Normalement, c’est noir de monde, jusqu’à la descente. Ça n’arrête pas. Mais là, elle est complètement vide à cause de la grève. Il n’y a personne.»
Pour le Docteur Aliou Niang, responsable syndical, la mobilisation se poursuivra tant que les revendications ne seront pas satisfaites. Il est question des conditions de travail, du statut du médecin, mais aussi des conditions salariales.
« Ici au Sénégal, l’adage dit : "C’est Dieu qui paye le médecin", explique-t-il. Mais il y a un problème. Imaginez un médecin sénégalais, qui est de la hiérarchie. Comparez son salaire avec le magistrat sénégalais. Le magistrat sénégalais peut payer le médecin sénégalais trois fois. Nous nous insurgeons contre ces disparités. Autre chose, par rapport au logement. Vous voyez, il y a la cité des enseignants, la cité des magistrats, etc. Mais vous ne verrez jamais la cité des médecins. Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est ce qu’ils ont contre les médecins ? Nous avons des familles, donc il faut qu’il y ait une amélioration des conditions sociales des médecins pour qu’ils puissent exercer correctement leur métier. »
Au ministère de la Fonction publique, on assure que les négociations vont reprendre la semaine prochaine afin de trouver au plus vite un accord.
Source : Rfi.fr
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