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Enfants-soldats au Soudan du Sud: HRW critique l'inaction de l'Etat

Au Soudan du Sud, la nouvelle de l'enlèvement de 89 garçons de 13 à 18 ans dans un camp de déplacés provoque l'agacement de Human Rights Watch. Le rapt a eu lieu dans le nord du pays à Wau Shilluk, une ville où près de 100 000 déplacés ont trouvé refuge ces derniers mois. Or, cette région, très reculée, est contrôlée par les forces gouvernementales, selon l’ONG.



Des enfants-soldats lors d'une cérémonie de désarmement, démobilisation et réintégration supervisée par l'Unicef, le 10 février 2015, dans l'Etat du Jonglei, au Soudan du Sud. AFP PHOTO/Charles LOMODONG
Des enfants-soldats lors d'une cérémonie de désarmement, démobilisation et réintégration supervisée par l'Unicef, le 10 février 2015, dans l'Etat du Jonglei, au Soudan du Sud. AFP PHOTO/Charles LOMODONG

Skye Wheeler, chercheuse à Human Rights Watch  exprime son agacement car l’ONG vient de plaider auprès du gouvernement au sujet du problème de l'enrôlement d'enfants-soldats :

« Ce qui est extraordinaire, c'est qu'autant d'enfants soient enlevés d'un seul coup, mais cela souligne bien l'impunité totale qui entoure la question du recrutement d'enfants-soldats,souligne-t-elle. Cela fait des dizaines d'années que c'est le cas. Le gouvernement avait fait quelques efforts après la signature de l'accord de paix avec Khartoum pour démobiliser les enfants-soldats dans l'armée, mais tout ça a volé en éclat depuis le début de cette nouvelle crise en décembre 2013. »

Samedi, c’est l’Unicef qui avait annoncé l’enlèvement de ces 89 adolescents  par un groupe armé non identifié, avançant le chiffre de 12 000 jeunes enrôlés depuis décembre 2013.

« On assiste à un recrutement et à une utilisation d'enfants-soldats à grande échelle par le gouvernement et ses alliés comme par les rebelles, confirme Skye Wheeler de Human Rights Watch. Je parle souvent avec des enfants qui ont été recrutés par les deux camps. Pour simplifier, les hommes en armes dans ce pays passent dans les villages et recrutent de force n'importe qui, y compris des enfants, en prenant tous ceux qui peuvent tenir un fusil. Human Rights Watch venait de soulever cette question auprès de Juba et au lieu de faire pression sur leurs commandants, de mettre fin à cette pratique, ils augmentent la cadence et cela montre que le gouvernement ne prend pas cette question au sérieux. »


Rfi.fr

Lundi 23 Février 2015 - 08:56


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