Si l’élection s’est tenue sans incidents majeurs, reconnait l’observatoire, le taux de participation de 43,8% est historiquement faible. Ce taux qui a été calculé à partir de quelque 3 000 bureaux de votes « pourrait entraîner un manque de légitimité du président élu et fragiliser les institutions de la République », rapporte notre envoyée spéciale à Antananarivo, Claire Fages.
Une « prolifération de mauvaises pratiques électorales à l’échelle nationale », c’est ce qu’ont relevé les 5 000 observateurs de Safidy, répartis sur les 23 régions malgaches, avant et pendant le scrutin : individus votant sans carte d’identité ni d’électeur, dont on ne vérifie pas l’encre indélébile sur les doigts, transport non sécurisé du matériel électoral, utilisation des moyens publics et des fonctionnaires pour la campagne.
Surtout, de nombreuses irrégularités ont été constatées, commises en particulier par les équipes du candidat numéro 3, le président sortant Andry Rajoelina. Les observateurs ont également été témoins d’achats de voix par ses équipes.
« Les observateurs de Safidy, sur le terrain, ont particulièrement remarqué l’instrumentalisation par les partisans du candidat numéro 3 du Tosika Fameno, un programme de protection sociale dédié aux ménages vulnérables, en leur promettant 100 000 ariary [soit 20 euros, NDLR] par mois en échange d’intégrer le parti TGV [celui d’Andry Rajoelina, NDLR] et de voter pour le président sortant, explique Eddie Carina Ranaivojaonina, responsable de la communication de l’observatoire. En amont du vote, il y a aussi eu des dons d’argent de 30 000 ariary [soit 6 euros, NDLR] pour inciter ces ménages vulnérables à voter pour lui ».
L’équipe du président sortant Andry Rajoelina accuse Safidy d’un « rapport tendancieux »
Maître Philippe Disaine Rakotondramboahova, mandataire d'Andry Rajoelina auprès de la Commission électorale, réagit samedi aux différents rapports des missions d'observation électorale publiés auprès de notre correspondante à Antananarivo, Sarah Tétaud.
Une « prolifération de mauvaises pratiques électorales à l’échelle nationale », c’est ce qu’ont relevé les 5 000 observateurs de Safidy, répartis sur les 23 régions malgaches, avant et pendant le scrutin : individus votant sans carte d’identité ni d’électeur, dont on ne vérifie pas l’encre indélébile sur les doigts, transport non sécurisé du matériel électoral, utilisation des moyens publics et des fonctionnaires pour la campagne.
Surtout, de nombreuses irrégularités ont été constatées, commises en particulier par les équipes du candidat numéro 3, le président sortant Andry Rajoelina. Les observateurs ont également été témoins d’achats de voix par ses équipes.
« Les observateurs de Safidy, sur le terrain, ont particulièrement remarqué l’instrumentalisation par les partisans du candidat numéro 3 du Tosika Fameno, un programme de protection sociale dédié aux ménages vulnérables, en leur promettant 100 000 ariary [soit 20 euros, NDLR] par mois en échange d’intégrer le parti TGV [celui d’Andry Rajoelina, NDLR] et de voter pour le président sortant, explique Eddie Carina Ranaivojaonina, responsable de la communication de l’observatoire. En amont du vote, il y a aussi eu des dons d’argent de 30 000 ariary [soit 6 euros, NDLR] pour inciter ces ménages vulnérables à voter pour lui ».
L’équipe du président sortant Andry Rajoelina accuse Safidy d’un « rapport tendancieux »
Maître Philippe Disaine Rakotondramboahova, mandataire d'Andry Rajoelina auprès de la Commission électorale, réagit samedi aux différents rapports des missions d'observation électorale publiés auprès de notre correspondante à Antananarivo, Sarah Tétaud.
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