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Comment nos dirigeants arrivent-ils à se libérer des grilles de la conscience?



Comment nos dirigeants arrivent-ils à se libérer des grilles de la conscience?
Mohamed Fallou Sène est mort ce mardi matin après avoir reçu une balle réelle lors de violents affrontements entre étudiants et forces de sécurité dans le campus universitaire de l'Ugb. Une mort qui aurait pu être évitée si les bourses étaient payées à temps. Comme pour se moquer du peuple, le ministre de l'Intérieur Aly Ngouille Ndiaye annonce le règlement, en urgence de la question boursière des étudiants, par le gouvernement, juste après ce drame. 

Sur quelle planète vivent nos dirigeants ? Quelle est la hauteur de la tour sur laquelle ils sont perchés, de manière à ignorer les véritables préoccupations des populations qui les ont élus ? Comment font-ils pour dormir, la conscience tranquille, le soir alors que les espoirs d'une famille entière sont décimés par la mort de l'enfant sur lequel elle avait investi de l'école primaire à l'université ? Comment font-ils pour se libérer des grilles de la conscience ?

Pendant ce temps, les noms des autorités gouvernementales et étatiques remplissent les pages d'annonces des soirées de gala et autres anniversaires d'artistes au Grand Théâtre, Cices et d'autres lieux de divertissement du pays. Ils injectent des millions, tirés de leurs salaires et autres avantages, tirés de nos impôts, dans des galas à des fins de voyeurisme, au moment où le bas peuple est menacé de famine dans le Sénégal des profondeurs; où les malades qui souffrent d'insuffisance rénale préfèrent mourir que de se faire dialyser avec des machines obsolètes ; au moment où les étudiants ne perçoivent pas leurs maigres bourses...

Et puis, au nom de quoi les forces de sécurité doivent utiliser des balles réelles contre des citoyens qui n'ont pour armes que des pierres et autres projectiles ramassés pour l'occasion ? On n'arrive toujours pas à mettre un visage et un nom crédibles sur l'assassin de Bassirou Faye. Et aujourd'hui, on doit encore enterrer un autre étudiant et mettre le crime sous le registre des bavures de nos hommes de tenues, qui faudrait-il le rappeler, ont pour devoir de nous protéger...

Bravo à vous tous qui trouvez le moyen de dormir avec tout ce sang sur vos consciences. Parce qu'il faut vraiment le faire !!!




Mardi 15 Mai 2018 - 15:18


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