« Petit Bahi » comme on le surnommait, a été arrêté par les FRCI à Guézon dans l’après-midi du 30 décembre dernier. Dépouillé de ses vêtements de marque, probablement frappé, il est transféré au PC des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) à Duékoué. Il n'est pas envoyé à la gendarmerie comme le voudrait l'usage. Vers 22h, trois soldats le conduisent dans le village de Dahoua, près de Duékoué, où le braqueur aurait avoué avoir caché des armes.
C'est dans le cimetière du village que les soldats lui tirent dessus. Malgré l'absence d'éclairage et ses mains menottées dans le dos, ils assurent que le suspect a tenté de s'échapper. Touché au mollet gauche, le jeune homme est d'abord sommairement soigné à l'infirmerie du camp avant de mourir à l'hôpital cinq heures plus tard.
« Petit Bahi » était certes un braqueur, mais il était aussi celui qui avait montré l'emplacement d'une fosse commune de six cadavres en octobre 2012. L'enquête est au point mort, peut-être parce que des témoins assurent que ces hommes ont été tués par des FRCI, dont certains sont toujours présents à Duékoué.
Pourquoi cette fouille à la nuit tombée, sans gendarme ? Cette blessure au mollet visait-elle à corriger un criminel ou à le tuer ? Certaines sources sécuritaires évoquent une injection mortelle. Une autopsie pourrait permettre de répondre à ces questions. Une enquête a déjà été ouverte.
Source : Rfi.fr
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