Touba : la police enquête sur un début d’incendie dans la maison d’un proche de l’ancien Khalife général des mourides

« Je me suis rendu sur les lieux pour effectuer un constat, mais les dégâts constatés sont mimines. Nous avons ouvert une enquête », a confié à l’APS une source policière à Touba.

Pour sa part, le vigile Khadim Diop qui est chargé de la sécurité de cette maison en construction était absent des lieux, entre 12h et 13h, au moment où le feu s’est signalé. Son témoignage souffre du fait de son absence au moment des faits.

Selon lui, les flammes ont endommagé des portes et des fenêtres du chantier, confirmant la police qui a noté ‘’des dégâts minimes’’. Des voisins ont porté les premiers secours pour circonscrire l’incendie, avant l’arrivée des sapeurs pompiers.

Le propriétaire de la maison en question, Souhaïbou Cissé, est resté injoignable toute l’après-midi depuis la survenue de cet incendie, et jusque dans la soirée, selon un correspondant de l’APS qui a tenté d’entrer en contact avec lui.

M. Cissé est l’ancien chambellan de feu Serigne Saliou Mbacké, Khalife général des mourides disparu en décembre 2007, dont la qualité des relations avec un autre dignitaire mouride est évoquée dans cette affaire à relents politiques.

A Touba, cet incendie est relié au démenti que M. Cissé a apporté, vendredi, à la dernière déclaration de Cheikh Béthio Thioune, sur l’interprétation d’un songe, dont la finalité s’est traduite par une consigne de vote en faveur du candidat Abdoulaye Wade.

Des partisans de M. Thioune ont, pour leur part, accusé Souhaïbou Cissé de faire prévaloir sa sympathie politique envers l’Alliance pour la république (APR), formation de Macky Sall, le challenger de Me Wade au second tour du scrutin présidentiel.

Macky Sall qui portait la candidature de la coalition "Macky 2012" est arrivé deuxième avec 26,57% au premier tour, dimanche dernier, derrière le candidat de la coalition des Forces alliées pour la victoire (FAL 2012), le président Abdoulaye Wade, qui a recueilli 34,82%.

D’ici à la tenue du second tour, les deux candidats procèdent, chacun de son côté, à une pêche aux voix auprès d’anciens candidats présidentiels, de mouvements de la société civile ou de grands électeurs, tels les tenants des milieux maraboutiques sénégalais.