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Soudan: accusé de complot, l'ex-chef des renseignements finalement libéré

Salah Gosh, l'ancien chef des puissants services de renseignement soudanais, qui était poursuivi pour une tentative de coup d'État, a été amnistié et libéré mercredi 10 juillet. Arrêtés avec 15 autres complices en novembre dernier Salah Gosh avait dirigé pendant dix ans les services avant d'être nommé début 2011 conseiller à la présidence.



Salah Gosh, ancien chef des renseignements soudanais. REUTERS/Mohamed Nureldin Abdallah
Salah Gosh, ancien chef des renseignements soudanais. REUTERS/Mohamed Nureldin Abdallah
La période du ramadan a peut-être pesé sur la libération de Salah Gosh. D’autant que, comme l'affirment certains, l'état de santé de l'ancien patron des services de renseignement n'est pas très bon.
Il y a plus de deux mois, le régime d’Omar el-Béchir avaient libéré et gracié les 15 membres de la sécurité et de l'armée emprisonnés dans la même affaire de complot. Un complot dont les autorités n'ont cependant pas démontré de manière intangible la réalité. Et l'ancien patron des services de renseignement n'a jamais fait parti du camp des islamistes radicaux auquel appartiennent ses 15 présumés complices.
Une figure controversée
Tout cela a-t-il servi d'habillage pour écarter une personnalité qui irritait de plus en plus l'appareil politique et sécuritaire soudanais ? C’est possible. Salah Gosh prônait l'ouverture et se déclarait en faveur d'un front uni avec l'opposition et les grands partis, comme l'Oumma, pour obtenir un consensus fort au Nord après l’indépendance du Soudan du Sud. Une posture politique en opposition avec celle du président et de son proche conseiller, le docteur Ali Nafie.
Dans les rangs de l'armée, beaucoup en voulaient à Salah Gosh d'avoir tenté de militariser les services de renseignements, d'autres d'orchestrer des manipulations et de promouvoir de meilleures relations avec les Américains. Des analystes affirment ainsi qu’il a été écarté parce qu'il montrait trop d'ambitions, ou simplement parce qu'il fallait lui donner une leçon. A Khartoum, on n’est jamais à l'abri de règlements de comptes internes.

Source : Rfi.fr

Dépéche

Vendredi 12 Juillet 2013 - 12:02


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