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Egypte: quelle conséquence pour la Confrérie, déclarée «organisation terroriste»?

Les Frères musulmans sont désormais officiellement considérés comme une « organisation terroriste » par le gouvernement égyptien. Ses membres n'ont plus le droit de manifester, son parti est dissout, ses ONG sont considérées comme des « outils de propagande ». Le gouvernement mise sur un fort recul de la popularité de la Confrérie dans l’opinion publique pour mener à bien la dissolution effective du mouvement.



Des militants des Frères musulmans, lors d'une manifestation au Caire, le 13 décembre. REUTERS/Stringer
Des militants des Frères musulmans, lors d'une manifestation au Caire, le 13 décembre. REUTERS/Stringer

L’organisation non gouvernementale des Frères musulmans avait déjà été dissoute par le tribunal des référés, en septembre dernier. Aujourd’hui, le parti Liberté et Justice des Frères musulmans est dissout de facto, puisque c’est la branche politique d’une organisation déclarée « terroriste ».
 

En pratique, cela signifie que tous les avoirs mobiliers, immobiliers et les comptes bancaires du parti seront saisis. Saisis, aussi, les ONG dépendant directement ou indirectement des Frères musulmans. Estimées à plus d’un millier, ces ONG possèdent des mosquées, des dispensaires et des écoles. Autant d’« organes de propagande » pour la Confrérie, aux yeux du gouvernement.
 

Nationalisation des biens de la Confrérie
 

Les mosquées pourraient passer sous la tutelle du ministère des Wakfs (des Biens religieux), les Affaires religieuses. Les dispensaires passeraient sous la tutelle du ministère de la Santé, et les organisations caritatives et les écoles seraient, elles, rattachées aux ministères des Affaires sociales et de l’Education. Tout membre de la Confrérie pourrait aussi être arrêté, puisqu’il est théoriquement membre d’une « organisation terroriste ».

 

Le pouvoir estime que la Confrérie a perdu une grande partie de sa popularité et qu’elle sera abandonnée par une bonne partie de ses partisans. Il se base sur un sondage, réalisé il y a deux semaines, selon lequel 70 % des Egyptiens ne veulent pas d’un retour des Frères musulmans à la vie politique. Un sondage qui, pour le gouvernement, s’est traduit dans les faits : les Frères musulmans ont ainsi perdu onze des douze sièges à pourvoir au syndicat des médecins. Un syndicat qui était pourtant leur fief depuis plus de trente ans.

Source : Rfi.fr
 


Dépêche

Jeudi 26 Décembre 2013 - 10:30


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