La deuxième prière du soir vient de s’achever à Ndjamena et dans ce groupe de causerie du soir, un « carrefour » comme on l’appelle, le double attentat de lundi 15 juin est dans tous les esprits.
Le mois de jeûne est abordé avec tristesse et inquiétude : « On commence le ramadan sans certains amis qui ont péri dans cet attentat-là. C’est très difficile, mais on fait avec. Donc c’est le destin. Et nous prions Allah quand même, d’accorder l’âme de toutes les victimes dans son royaume. »
Un ramadan qui s'annonce pesant pour cet autre Tchadien : « On vient de commencer un ramadan, pour la première fois un ramadan triste, douloureux, endeuillé. » « On n’a pas oublié l’acte qui vient de se passer. Et puis nous souhaitons la paix pour le monde entier et en particulier dans notre pays, le Tchad », explique un autre citoyen.
Les islamistes de Boko Haram préoccupent la population : « On va être comme un seul homme pour combattre Boko Haram et le mettre en dehors de notre territoire. Parce que la religion musulmane exhorte seulement à la tolérance, exhorte à la paix et à la bonne cohabitation. Mais ce qui s’est passé, aucune religion n’accepte ça. »
Mercredi matin, les autorités ont annoncé l’interdiction du port des burqa et des turbans. Ordre a même été donné aux forces de police de les retirer du marché.
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