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Expropriation foncière : le collectif pour la défense deToubab Dialaw dénonce 600 hectares supplémentaires cédés à DP World



La commune de Toubab Dialaw (village situé sur la Petite Côte) fait face à une nouvelle vague d'expropriation foncière. Après la cession controversée de 1 200 hectares pour le Port de Ndayane, le collectif pour la défense des intérêts de Yène-Dialaw (Collectif Dialaw) dénonce l'accaparement de 600 hectares supplémentaires, prétendument au profit de l'opérateur portuaire Dubaï Port World (DP World), dans des conditions qu'il juge opaques et illégales.
 
Dans un communiqué de presse publié ce dimanche, le collectif exprime sa « profonde indignation » face à cette répétition d'injustices qui menacent « la stabilité sociale et la paix » dans la localité. Selon le Collectif, ce nouvel accaparement, géré sous la supervision de l’agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX), s'inscrirait dans la continuité du premier projet. L'opération est désormais présentée sous l'étiquette d'un projet de Zone Économique Spéciale (ZES).
 
Des sources concordantes citées par le collectif suggèrent que « ces 600 hectares additionnels auraient été initialement utilisés par l'ancien Président Macky Sall pour régler une dette contractée envers DP World ». « Cette opération, engagée sans concertation réelle, sans étude transparente ni respect des procédures légales, s’inscrit dans une logique d’expropriation illégale et arbitraire », affirme le Collectif Dialaw. Il souligne par ailleurs l'incohérence du choix du site, la zone visée étant « fortement habitée », alors que des terres rurales moins occupées existeraient à proximité.
 
Le collectif déplore que ses nombreuses démarches administratives et citoyennes, menées depuis « plus de trois ans, soient restées lettre morte ». « Courriers officiels aux ministres, rencontres avec les directeurs généraux du Port autonome de Dakar (PAD) et de DP World Sénégal, tous les efforts de dialogue n'ont abouti à aucune réponse officielle ni à la mise en œuvre de mesures de protection des habitants », déplore le collectif.
 
L’APIX, censée garantir l'équité et la planification, est accusée d'agir « comme un instrument d’exécution opaque, au détriment des principes d’équité, de transparence et de respect du droit ». Le Collectif Dialaw met également en lumière l'impact direct de ces expropriations sur la Diaspora. « Un grand nombre de Sénégalais établis à l'étranger, originaires de la zone, voient leurs investissements immobiliers et commerciaux (souvent le fruit d'années d'économies) menacés ou détruits ». « Ce préjudice moral et économique ébranle la confiance de la Diaspora dans ses institutions et contredit les appels officiels à investir pour le développement du Sénégal », précise le communiqué.
 
Réaffirmant son soutien au développement économique national (portuaire, industriel et logistique), le collectif insiste sur la nécessité que le progrès soit conçu « avec intelligence, justice et humanité ». Face à ce qu'il qualifie d'« injustice devenue systémique », le Collectif Dialaw lance un appel solennel au président de la République et au Premier Ministre pour « suspendre immédiatement toute nouvelle procédure d’expropriation à Toubab Dialaw., ordonner un audit transparent sur les 1 200 hectares déjà cédés et les 600 hectares visés, ouvrir un cadre de dialogue inclusif (État, élus, PAD, APIX, DPW et populations), et garantir la transparence foncière et le respect effectif des droits des citoyens ». « Le développement du Sénégal ne peut s’enraciner que dans la justice et le respect de la dignité de son peuple », conclut le Collectif Dialaw.


Dimanche 26 Octobre 2025 - 17:58


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